À peine un jour après l’ouverture du dialogue politique au Togo entre pouvoir et opposition sous la houlette du président ghanéen, les lignes semblent quelque peu bouger. Quarante-cinq (45) personnes issues de l’opposition ont été libérées, ce mardi. D’autres dossiers sont en cours d’étude en vue d’autres libérations.
Le dialogue politique favorise la libération de 45 prisonniers
Avant la tenue du dialogue politique au Togo, l’opposition et le pouvoir ont tous deux posé des préalables. Pour le pouvoir, aucune pression visant l’éjection du président Faure Gnassingbé du pouvoir ne devrait se faire. Quant à l’opposition, elle a demandé la libération de ses militants arrêtés et la remise en liberté des personnes détenues depuis 2013 dans l’affaire des incendies des deux grands marchés du pays.
Ces deux exigences ont été respectées d’entrée, et les acteurs politiques togolais ont d’emblée eu gain de cause. Le gouvernement a donc accordé, ce mardi, la liberté à 45 prisonniers politiques. D’autres dossiers, en cours d’étude, pourraient déboucher sur la libérations d’autres détenus.
Le rétablissement de la Constitution de 1992 limitant le pouvoir présidentiel à deux mandats est aussi l’un des points saillants de cette rencontre politique facilitée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo. À ce sujet, la délégation ghanéenne a fait savoir que le cas sera examiné après les mesures d’apaisement.
Au pouvoir depuis 2005, le président Faure Gnassingbé a maille à partir avec ses opposants. Ces derniers réclament son départ du pouvoir, du moins lors de la présidentielle de 2020. Proposition à laquelle ne semble pas adhérer pour l’instant la majorité présidentielle.
Parviendront-ils à s’entendre sous la médiation du président ghanéen ? Bien malin qui pourra y répondre avec certitude.