Tiébilé Dramé, le porte-parole du chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, a dénoncé mardi soir « des arrestations extra-judiciaires » du pouvoir, contre ses partisans, dans un courrier adressé à la communauté internationale.
Tiébilé Dramé dénonce des arrestations extra-judiciaires
Ecrivant au nom de la coalition +Restaurons l’Espoir+, M. Dramé a marqué d’entrée son « indignation au sujet des violations répétées des droits humains, dont les partisans de l’alternance et du changement sont victimes depuis plusieurs semaines à Bamako », avant de « condamner » ce qu’il qualifie de « dérives autocratiques et liberticides du régime ».
Cette lettre aux institutions internationales intervient dans un conteste post-électoral marqué par la contestation des résultats de la présidentielle entachée « de fraudes, de faux et de mensonges », selon l’opposition menée par Soumaila Cissé.
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Lundi et mardi nuit, « Paul Ismaël Boro, vice-président du mouvement Mali-Kanu (et) Moussa Kimbiri, jeune leader de la coalition pour l’alternance et le changement (ont) été enlevés à Bamako et détenus au secret, par (…) une police parallèle au service du régime », a expliqué le porte-parole de M. Cissé.
« De toute évidence, nous sommes en présence, d’enlèvement et de séquestration de leaders politiques », a-t-il poursuivi, ajoutant que ces « atteintes aux droits démocratiques et les tentatives d’intimidation et de musèlement des forces populaires ne sauraient continuer sans conséquences ».
Pour Tiébilé Dramé, « le président sortant (Ibrahim Boubacar Kéita) et son gouvernement sont entièrement responsables des actes illégaux posés par leur police politique ».
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Lundi, dans un communiqué, le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré a « invité les populations de Bamako à vaquer à leurs occupations quotidiennes », assurant que « les forces de sécurité sont en permanence déployées dans la ville (pour leur) sécurité ».
L’opposition qui « rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats » officiels de la présidentielle qui ont donné IBK vainqueur avec 67,16% des voix contre 32,84% pour M. Cissé, a déjà manifesté trois fois dans les rues de la capitale et ne compte pas s’arrêter.
