Le président Paul Biya, 86 ans, au pouvoir depuis 1982, a été réélu avec 71,28% des voix pour un septième mandat à la tête du Cameroun, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.
Paul Biya réelu président
« Est déclaré président comme ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés le candidat Paul Biya », a annoncé le président du Conseil constitutionnel, Clément Antagana, en conclusion de la lecture des résultats qui a duré plus d’une heure.
M. Biya est suivi par Maurice Kamto qui totalise 14, 23% des voix contre 3,38% pour Joshua Osih, le candidat du Social démocratic, le principal parti d’opposition camerounaise.
Garga Haman Adji de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) vient en place avec devant Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), qui n’obtient que 1,733%.
Plus de six millions Camerounais étaient appelés à voter au cours de ce scrutin.
Le scrutin à un seul tour s’est déroulé dans un contexte sécuritaire marqué par les assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et un conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays.
Débutée fin 2016 par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », la crise s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens. Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.
A Yaoundé, où les manifestations ont été interdites, les mesures de sécurité ont été renforcées pour faire face à d’éventuelles contestations.
Les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours.