Henri Konan Bédié avait menacé de créer la « chienlit » en Côte d’Ivoire si le harcèlement judiciaire contre le PDCI ne prenait pas fin. Mais le porte-parole du vieux parti est monté au créneau pour recadrer les choses.
Le PDCI, un parti de paix, rassure son porte-parole
Depuis son divorce d’avec le Président Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié s’est posé en véritable chef de file de l’opposition. Face aux procès interminables visant à annuler les décisions du Bureau politiques du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le président du parti septuagénaire avait haussé le ton.
« Nous ne le tolérerons plus et il n’y aura jamais d’administrateur provisoire du PDCI. Personne ne s’avisera de prendre une telle décision. Autrement, c’est la chienlit, c’est le désordre généralisé dans toute la Côte d’Ivoire. Et cela, je ne sais jusqu’où ça s’arrêtera. À bon entendeur, salut ! », avait-il lancé sèchement.
Cependant, à la faveur de la journée de la paix, N’dri Pierre Narcisse, porte-parole du parti, a tenu à lever toute équivoque quant à tout projet de déstabilisation du pays qui proviendrait de son parti. « Le PDCI ne saurait avoir pour objectif la déstabilisation ou la chienlit en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Des indépendances à nos jours le PDCI n’a été à la base ni à l’initiative d’aucun soulèvement en Côte d’Ivoire. »
Depuis le retrait du parti dirigé par Bédié de tout processus de mise en place du RHDP unifié, certains cadres du Rassemblement des républicains (RDR), notamment la Secrétaire générale Kandia Camara, avait indiqué qu’en l’absence du Parti unifié, « ce serait la guerre ».
Cependant, N’dri Pierre Narcisse répond en ces termes : « Qui donc peut tromper l’opinion pour dire si le PDCI n’est pas dans une telle ou telle alliance cela sera à la base d’une déstabilisation de la Côte d’Ivoire ? »
Rappelons à toutes fins utiles que les élections régionales et municipales du 13 octobre dernier qui ont vu une opposition directe entre le RHDP unifié et le PDCI ont été émaillées de violences.
