Guillaume Soro n’est nullement seul dans l’épreuve qu’il traverse ces derniers temps suite à sa démission forcée de la Présidence de l’Assemblée nationale. Ses parents de Ferkessédougou sont donc venus lui apporter leur soutien, ce week-end.
Guillaume Soro en parfaite harmonie avec ses frères
Le 8 février 2019, Guillaume Soro rendait sa démission de la présidence du Parlement ivoirien. Cette situation est consécutive à son refus d’adhérer au RHDP unifié, formation politique dirigée par le Président Alassane Ouattara. Aussi, les populations et cadres de Ferkessédougou ont rendu, ce samedi, une visite de soutien au désormais ancien Président de l’Assemblée nationale.
Le porte-parole de la localité dont Soro est le Député a indiqué d’entrée que trop de rumeurs circulaient sur le compte de ce dernier. Voilà pourquoi cette population est venue aux sources pour s’enquérir des véritables nouvelles de leur frère et leur fils. « Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, cher frère pour certains et cher fils pour d’autres, nous sommes venus ce soir vous apporter notre soutien indéfectible. Nous sommes surtout venus vous dire que vos parents sont à vos côtés », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « On n’abandonne jamais un fils et un frère quel que soit ce qu’il est, surtout quand on est convaincu de la noblesse du combat qu’il mène. »
Guillaume Soro a pour sa part exhorté ses parents à ne pas s’attrister sur son sort, d’autant plus qu’il est encore en vie. Il déplore cependant le fait que le régime du Président Alassane Ouattara traque ceux qui lui sont proches. Et ce, pour la simple et bonne raison qu’ils sont ses parents. L’ancien Premier ministre révèle par ailleurs que certains ressortissants de Ferké sont menacés, ils souffrent, leurs promotions sont bloquées à cause de ses liens filiaux avec ceux-ci. « On ne devrait pas vous maltraiter à cause de moi », a-t-il lancé à l’endroit de ceux qui s’adonnent à cette chasse aux sorcières.
Cette visite à Soro Guillaume, alors qu’il a maille à partir avec le pouvoir, pourrait s’apparenter à un soutien dans son ambition d' »aller chercher le fauteuil » en 2020. Le Nord ivoirien pourrait, en pareille occurrence, se scinder entre les différents leaders issus de cette région du pays.