Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko ont séjourné en Arabie Saoudite où ils ont pris part au sommet de l’ Organisation de la coopération islamique (OCI). En marge de ce rendez-vous, les deux hommes se sont rendus à La Mecque. Leur présence en ce lieu saint aurait permis de les rapprocher.
Amadou Gon et Hambak, un « pacte » signé
Amadou Gon Coulibaly est annoncé comme le successeur d’ Alassane ouattara, qui visiblement ne briguera pas un troisième mandat en 2020. En effet, selon des proches du chef de l’ Etat, celui-ci serait prêt à se présenter si Henri Konan Bédié décide d’ entrer en lice. Pour l’ heure, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) joue la carte de la discrétion.
En attendant une annonce officielle de l’ ancien directeur adjoint du FMI (Fonds monétaire international) sur sa probable candidature en 2020, l’ histoire d’ une guerre de leadership avait été évoquée entre Amadou Gon et Hamed Bakayoko. Au départ, le ministre de la Défense et Guillaume Soro se regardaient en chien de faïence. Et pour cause, chacun voyait en sa personne le parfait dauphin du président ivoirien. Avec le départ du député de Ferké, aujourd’hui en rupture de ban avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le maire d’ Abobo (commune populaire d’Abidjan) s’ est senti débarrassé d’ un adversaire devenu gênant.
Mais Alassane Ouattara a préféré positionner son Premier ministre au lieu et place de celui qu’ il avait qualifié de « premier prisonnier politique » de Côte d’ Ivoire, le 26 janvier 2019, lors du congrès du RHDP. Cette décision du chef de famille laisse forcément des traces chez le premier magistrat d’ Abobo. Ce n’ est pas dans l’ intérêt des houphouëtistes qu’ Hambak et Amadou Gon Coulibaly se brouillent. Et cela, le mentor du Rassemblement des républicains (RDR) le sait. Aussi, a-t-il pesé de tout son poids pour que lors de leur séjour en Arabie Saoudite, ses deux protégés solidifient leurs rapports. Loin de la tension politique d’ Abidjan, ils ont profité de leur voyage à La Mecque pour signer une sorte de pacte, comme l’ a confirmé Jeune Afrique, dans sa parution du 2 au 8 juin 2019. Le souhait du président de la République est que ce voyage en terre sainte contribue à un rapprochement entre le chef du gouvernement et son ministre de la Défense.