Lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres Hebdomadaire, Sidi Touré a tenu à revenir sur la condamnation à 20 ans d’emprisonnement de Noël Akossi Bendjo. A en croire le porte-parole du gouvernement, cette lourde condamnation est due au fait que l’ancien maire du Plateau n’était pas là pour défendre sa cause.
Affaire Bendjo, les absents ont tort, selon Sidi Touré
La justice ivoirienne n’a pas été du tout clémente envers Noël Akossi-Bendjo dans son verdict rendu, ce mardi 2 juillet. L’ancien Maire du Plateau a en effet écopé de 20 ans d’emprisonnement ferme, 5 ans de privation de droits, retrait du passeport, 5 ans d’interdiction de sortir du pays, plus de 10 milliards de FCFA d’amende dans l’affaire de détournement de deniers publics, qui a également entrainé son éviction de la tête de cette commune.
Exilé en France depuis l’éclatement de cette affaire, le Secrétaire exécutif du PDCI-RDA chargé de la mobilisation a aussitôt réagi en évoquant une parodie de justice et une chasse aux sorcières à cause de son refus d’adhérer au RHDP unifié. Mais le gouvernement qui tient à montrer patte blanche dans cette affaire, a donné sa version des faits.
Le ministre de la Communication, Sidi Tiémoko Touré, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a donc indiqué pourquoi le prédécesseur d’Ehouo Jacques a été condamné si lourdement. « Par principe, le gouvernement ne commente pas une décision de justice. Mais j’aimerais juste vous ramener à des faits. C’est que le maire Bendjo qui est dans la procédure judiciaire du fait d’une plainte portée par le maire intérimaire à l’encontre de l’ancien maire et de Monsieur Jacques Ehouo. Le préjudice, c’est près de 4 milliards de FCFA. Il faut bien qu’on puisse justifier, qui, comment et où ? » a expliqué le ministre Sidi Touré, avant d’ajouter :
« Ceci a été fait, il y’a eu des investigations, des personnes qui ont nommément citées Monsieur Bendjo. Quand on n’est pas là et que la procédure se met en place, on est jugé par contumace. » Poursuivant, ministre donne ce conseil au condamné : « Ce n’est pas par internet qu’on se défend. Qu’il vienne devant la justice. Il est en possession de tous ses droits. Son droit à une justice équitable sera respecté. »