Arrêté le 15 avril 2011 à la fin de la crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire, Dogbo Blé, ex-patron de la garde républicaine sous Laurent Gbagbo, a été condamné à 15 ans de prison par le Tribunal militaire d’Abidjan. Cet homme de confiance de l’ancien président ivoirien qui purge actuellement sa peine, vient d’être frappé par un malheur.
Dogbo Blé a perdu sa génitrice
Le général Dogbo Blé est inconsolable. L’ancien commandant de la garde républicaine vient de perdre sa génitrice dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 août 2019. Du fond de sa cellule, ce fidèle de Laurent Gbagbo devra désormais supporter l’absence de celle qui lui a donné la vie.
Selon des informations, c’est un membre de la famille qui a annoncé la triste nouvelle. La mère du général Dogbo Blé part au moment où son fils croupi dans une prison. De son vivant, elle supportait diffcilement de voir l’officier comparaitre devant les tribunaux.
Né le 26 janvier 1952 à Daloa (centre-ouest de la Côte d’Ivoire), le général Dogbo Blé a été l’un des piliers de Laurent Gbagbo pendant la crise militaro-politique née après la présidentielle de 2010. L’officier a opposé une farouche résistance aux hommes d’ Alassane Ouattara, refusant de faire allégeance au président reconnu par la communauté internationale et déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI). Ce militaire a choisi de rester loyal à Laurent Gbagbo et n’a pas vouku emprunter la voie de l’exil. Dogbo Blé a été arrêté le 15 avril 2011 puis conduit au Golf Hôtel, quartier général d’ Alassane Ouattara.
Poursuivi pour complicité dans l’assassinat du général Robert Guéï, le 18 février 2016, le général a été condamné à la perpétuité. Plus d’un an après, le 13 avril 2017, il écope de 18 ans de prison pour enlèvement et le meurtre de quatre individus.