Depuis la France où il s’est établi depuis ses déboires avec son ancien mentor, Alassane Ouattara, Guillaume Soro ne cesse d’envoyer des piques au président ivoirien. Visé par un mandat d’arrêt international, le candidat de Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle du 31 octobre 2020 soutient fermement qu’il entrera en Côte d’Ivoire. Le mardi 4 février, le leader des soroistes a adressé un étrange au chef de l’État.
En exil, Guillaume Soro parle à Ouattara
Lors d’un échange avec la presse en France, Guillaume Soro a laissé entendre qu’Alassane Ouattara n’aurait pas respecté des promesses qu’il lui a faites en présence du Burkinabè Blaise Compaoré et un homme religieux ivoirien. « M. Ouattara m’a fait 3 promesses devant Blaise Compaoré, ensuite devant un guide religieux, si je venais à le faire président. Il devrait me reconduire comme Premier ministre jusqu’en 2015. Il n’a pas tenu. Il devrait me faire N°2 du RDR. D’ailleurs, le poste de vice-président créé en 2008 m’était réservé. Il n’a pas tenu. Il devrait faire ses deux mandats et me soutenir à être président après ses deux mandats présidentiels. Il n’a pas tenu », a clamé le député de Ferké.
Il faut rappeler que les relations entre l’ancien chef rebelle et l’actuel chef d’État ivoirien sont très tendues. Guillaume Soro soutient qu’Alassane Ouattara l’a forcé à démissionner de son poste de président de l’Assemblée nationale car il aurait refusé d’intégrer le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Une chose est sûre, rien ne va plus entre les deux hommes. Pour preuve, le régime d’Alassane Ouattara accuse Guillaume Soro d’avoir tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire et détourné des deniers publics. En exil forcé en France, Guillaume Soro qui n’a pu retourner en Côte d’Ivoire comme prévu le 23 décembre 2019, entend accéder à la magistrature suprême. Il ne manque pas de le faire savoir lors de ses sorties, parfois très acerbes contre Alassane Ouattara, comme cela a été le cas le mardi 4 février 2020.
Sur son compte Twitter, l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), écrit: « Quand l’on vous a porté autant d’affection, de loyauté et consacré une seconde de sa vie, il y a une dose de dignité à préserver. Quoiqu’on soit venu me heurter, l’on ne trouvera aucune trace d’amertume. Concentrons-nous sur le salut de la Nation. Il n’y a que ça qui vaille ».