Des agents du CHU de Yopougon (Centre Hospitalier d’Universitaire) ont entamé un mouvement de grève ce lundi 21 décembre 2020.
CHU de Yopougon: 36 mois de travaux pour 40 milliards FCFA
Arrêt de travail pour le personnel en charge de la réhabilitation du CHU de Yopougon inauguré en 1990 dans la plus grande commune d’Abidjan et officiellement fermé depuis le 1er novembre 2019, pour des travaux de réhabilitation.
Si les raisons de cette grève des employés qui ont bloqué les principaux accès au centre hospitalier, selon abidjanpeople, ne sont pas encore connues, il convient de souligner que l’établissement est en plein travaux de réhabilitation depuis plusieurs mois.
Dans le cadre du programme de restauration du dispositif hospitalier en Côte d’Ivoire, le Centre Hospitalier Universitaire de Yopougon, a été contraint de fermer ses locaux, il y a déjà un an, pour une période de trente-six (36) mois de travaux.
Fin août 2019, une vidéo tournant sur les réseaux sociaux et montrant un bloc opératoire inondé par une rupture de canalisation, avait fait scandale et poussé les autorités à agir.
Les usagers du centre ont été invités à s’orienter vers d’autres centres de santé, notamment les hôpitaux généraux d’Abidjan et ses alentours, les CHU des communes d’Angré de Cocody et de Treichville, selon un communiqué du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, publié à cet effet.
Au moins 26 services et 1 500 personnels délocalisés
Les 26 services et 1 500 personnels de l’hôpital qui comptait 450 lits, ont été répartis dans les autres CHU ou divers établissements d’Abidjan, parfois loin de Yopougon. Le gouvernement ivoirien avait également informé de la signature du contrat de réhabilitation du Centre Hospitalier Universitaire de Yopougon, jamais rénové, en présence du Premier Ministre d’alors, feu Amadou Gon Coulibaly.
L’établissement a fermé ses portes le 1er novembre pour laisser la place au Group Bouygues de procéder aux travaux de rénovation de ce gigantesque établissement sanitaire. Les travaux débutés en janvier 2020, sont réalisés, spécifiquement, par la société SETAO/Bouygues, pour un coût de 40 milliards FCFA ( soit un peu plus de 62 millions d’euros).