Cameroun : Issa Tchiroma Bakary dénonce une “confiscation électorale” à Bafoussam et appelle à la vigilance nationale

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La tension politique monte d’un cran au Cameroun. Le candidat Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), a lancé un appel solennel à la communauté nationale et internationale après ce qu’il décrit comme une tentative de manipulation des résultats électoraux à Bafoussam, dans l’ouest du pays.

Une représentante du FSNC séquestrée selon Tchiroma

Dans une déclaration publique relayée sur ses réseaux, Issa Tchiroma affirme que sa représentante régionale du FSNC serait séquestrée depuis deux jours au Palais de justice de Bafoussam. Elle aurait, selon lui, été contrainte de signer un procès-verbal falsifié proclamant Paul Biya vainqueur dans la région, alors que les résultats réels donneraient le FSNC largement en tête avec plus de 80 % des voix.

“Face à son refus de trahir la vérité et de cautionner ce vol manifeste, elle subit pressions, intimidations et privations de liberté”, a dénoncé Tchiroma.

Un appel à la communauté internationale

L’ancien ministre de la Communication, aujourd’hui dans l’opposition, interpelle directement les observateurs nationaux et internationaux afin qu’ils se rendent “immédiatement sur place pour constater ce crime contre la vérité des urnes”.

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Il exhorte également les journalistes à se rendre au Palais de justice de Bafoussam “pour témoigner de ce qui se passe en direct”.

Dans son message, Issa Tchiroma place cette affaire au-delà de sa personne :

“Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas seulement le destin d’un candidat, mais celui d’une Nation tout entière qui aspire à la justice, à la vérité et au changement.”

“Je ne reculerai pas” : un ton de défi face au pouvoir

Dans un climat déjà tendu après le scrutin, Tchiroma réaffirme sa détermination à “protéger la victoire du peuple contre toute tentative de confiscation”. Son discours, à la fois combatif et symbolique, cherche à galvaniser ses partisans et à attirer l’attention des chancelleries étrangères sur les pratiques électorales au Cameroun.

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Cette sortie pourrait marquer un tournant politique majeur dans un pays dirigé depuis plus de quatre décennies par Paul Biya, souvent accusé par ses opposants de verrouiller le système électoral.

Une crise politique à surveiller de près

Alors que les autorités judiciaires et électorales n’ont pour l’heure émis aucune réaction officielle, la situation à Bafoussam est scrutée de près par les observateurs et les médias locaux.

Entre accusations de fraude, détentions arbitraires et appels à la mobilisation, le Cameroun semble engagé dans une nouvelle zone de turbulence politique, à un moment charnière de son histoire.

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