Créée en mars 2025 pour porter les revendications de l’opposition, CAP-Côte d’Ivoire n’a pas eu le temps de pousser les dents, qu’elle est déjà conjuguée au passé. Prise dans l’engrenage des démons de la vision, elle n’a pas résisté longtemps. Son apogée est confirmé par Simone Ehivet Gbagbo qui en était l’initiatrice principale.
« La CAP-Côte d’Ivoire n’a pas réussi à obtenir les réformes du système électoral désirées », Simone Gbagbo
Visiblement, s’en est fini pour la CAP-Côte d’Ivoire. Les signes d’une mort subite étaient bien visibles depuis que le PDCI-RDA et le FPI se sont désolidarisés de certaines décisions de la coalition. À titre d’exemple, le PDCI-RDA et le FPI n’ont pas approuvé la démarche de la coalition qui a consisté à engager des discussions avec le RHDP, parti au pouvoir.
Constituée de 25 partis et mouvements politiques, la coalition s’était fixée comme objectif principal de lutter pour la satisfaction des revendications de l’opposition dans le cadre de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Ces revendications étaient axées sur des propositions de réformes devant conduire à une élection transparente, inclusive et apaisée. « Il urge de s’asseoir à la table du dialogue : CAP-Côte d’Ivoire va être un cadre permanent, non idéologique, de concertation et d’échanges dans l’opposition », avait déclaré Simone Ehivet Gbagbo.
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Depuis que la candidature de trois opposants (Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ahoua Don Mello) ont été validées par le Conseil constitutionnel, la donne semble avoir changé. En tout cas, pour la présidente du Mouvement des générations capables (MGC), la priorité est désormais ailleurs. Elle veut à présent se concentrer sur sa participation à la présidentielle et décide de prendre ses distances avec la coalition.
En plus donc du PDCI déjà en front avec le PPA-CI et du FPI qui avaient déjà pris leur distance, le MGC aussi vient de s’éloigner. Techniquement, il ne reste plus de gros partis à la CAP-Côte d’Ivoire. Même si les initiateurs n’ont pas encore prononcé sa dissolution, cette coalition de l’opposition risque de mourir de sa belle mort.