Coopération numérique : RDC et Tunisie unissent leurs forces

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La République Démocratique du Congo ( RDC) explore activement le savoir-faire tunisien pour propulser son écosystème numérique vers de nouveaux sommets. Cette démarche stratégique souligne l’importance cruciale des collaborations interafricaines dans le secteur du numérique. L’objectif principal est de catalyser l’innovation, de moderniser les services publics essentiels et de consolider l’intégration régionale à travers le levier technologique.

Coopération numérique bilatérale

Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, effectue une visite officielle en Tunisie depuis le mardi 22 avril. Cette visite s’inscrit dans un programme ambitieux visant à fortifier les liens de coopération numérique entre les deux nations africaines. Plusieurs rencontres stratégiques figurent à son agenda, notamment une réunion bilatérale au ministère tunisien des Technologies de la communication.

Au cours de cette rencontre, des discussions approfondies porteront sur la présentation de la plateforme Ecom@Africa et des services postaux tunisiens. Des échanges constructifs sont également prévus avec la fédération tunisienne des TIC (UTICA) et le Tunisian African Business Council (TABC). Ces interactions visent à identifier des pistes de collaboration mutuellement bénéfiques dans le domaine du numérique.

La délégation congolaise aura l’opportunité de s’immerger dans l’écosystème Smart Tunisian Technoparks (S2T). Ce pôle technologique est reconnu pour ses programmes d’accompagnement dédiés à l’entrepreneuriat et à l’innovation. Il se distingue également par ses initiatives dynamiques en matière de recherche et de formation, favorisant ainsi l’émergence de talents et de projets novateurs.

Un volet essentiel des discussions concernera le projet ambitieux de création d’un Technopark à Kinshasa. Les échanges avec les acteurs clés du numérique tunisien pourraient établir les fondations d’une coopération technique solide. Cette initiative s’aligne sur la stratégie globale du gouvernement congolais. L’objectif est de structurer un écosystème numérique performant, capable de soutenir l’entrepreneuriat technologique local et de connecter la RDC aux principaux pôles d’innovation régionaux.

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L’expertise tunisienne : un atout majeur

Aujourd’hui, la Tunisie se positionne comme un acteur technologique de premier plan sur le continent africain. Le rapport « Measuring Digital Development – Facts and Figures 2024 » de l’Union internationale des télécommunications (UIT) met en lumière cette réalité. Selon ce rapport, « 92,8 % de la population tunisienne utilise Internet, un chiffre nettement supérieur à la moyenne mondiale estimée à 70,5 % ». Le pays affiche également un score de 77,2 sur 100 dans l’indice de développement des TIC (IDI), témoignant d’une progression constante dans ce domaine crucial.

En matière de gouvernance électronique, la Tunisie se distingue également. Le rapport des Nations unies « UN E-Government Survey 2024: The Future of Digital Government » la classe au 87e rang mondial. Avec un score EGDI de 0,6935, la Tunisie occupe la 3e place en Afrique. Elle se situe derrière l’Afrique du Sud (0,8616) et Maurice (0,7506), mais devant de nombreux autres pays du continent.

Si ces partenariats se concrétisent, la RDC pourrait bénéficier considérablement de l’expérience tunisienne. Cette collaboration faciliterait le transfert de compétences dans des secteurs stratégiques pour le développement numérique. La modernisation des services postaux et le développement d’écosystèmes technologiques en seraient grandement améliorés. De plus, le soutien à l’innovation entrepreneuriale en RDC pourrait s’inspirer des modèles tunisiens qui ont fait leurs preuves.

Ce partenariat prometteur encouragerait la mise en place de projets conjoints entre les deux nations. Le partage d’expertise sur l’intégration des services publics en ligne deviendrait une réalité tangible. En fin de compte, cette collaboration renforcerait la connexion de l’écosystème congolais aux réseaux numériques et logistiques africains, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de croissance et de développement pour la RDC.

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