Corruption au Tchad : Idriss Youssouf au tribunal

Dix ans de prison, c’est la sentence que risque l’ancien directeur de Cabinet du président Tchadien, Idriss Youssouf Boy. Il est accusé de corruption passive et d’abus de fonction. Quant à Hachim Bouder, l’homme d’affaires à l’origine de la plainte, il risque également 10 ans de prison.

Que reproche-t-on à Idriss Youssouf ?

L’affaire Idriss Youssouf secoue la scène politique Tchadienne. Une peine sévère a été requise par le ministère public contre l’ancien directeur de cabinet du président Tchadien. Ce dernier est rendu coupable d’extorsion, de corruption et d’abus de fonctions : cette affaire relève de transactions financières de marchés publics douteux.

Idriss Youssouf est accusé d’avoir reçu une somme de 10 milliards de francs CFA venant de About Hachim Bouder. Cette somme aurait été reçue en contrepartie de marchés publics en 2021. À cette époque, Idriss Youssouf occupait le poste de Directeur de Cabinet du président Tchadien. Cependant, About Hachim Bouder n’est pas resté en marge de cette sentence. Considéré comme la victime, il est aussi rendu coupable de « détournement de fonds publics déguisé » et dénonce « un système de prédation des ressources de l’État », selon les paroles du procureur de la République. Il encourt aussi 10 ans d’enprisonnement pour corruption active. Il a été souligné qu’un système de prédation des ressources de l’État existait.

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L’accusation réclame par ailleurs 11,8 milliards de francs CFA à l’ancien directeur de cabinet. Elle demande également 5 milliards de dommages et intérêts en faveur du plaignant. Les avocats d’Idriss Youssouf Boy réfutent ces accusations. Ils estiment que les éléments présentés ne permettent pas de conclure à la culpabilité de leur client. Le verdict du tribunal est attendu ce vendredi 9 mai 2025. Les avocats de la défense ont mis en avant l’absence de preuves suffisantes.

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