En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle du 25 octobre se fera sans l’opposition significative. Pour Tidjane Thiam, Alassane Ouattara, qui a manœuvré pour avoir des adversaires sur mesure, n’est pas aussi « garçon » qu’il le fait croire.
Tidjane Thiam salue la détermination du peuple
Le PDCI-RDA n’aura pas de candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre en raison de l’élimination de son candidat Tidjane Thiam. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo, non plus, ne prend part au scrutin à cause du refus de la candidature de son leader. C’est face à cette situation que le Front commun, alliance regroupant le PDCI et le RHDP, a lancé des appels à manifester.
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Face aux manifestants, une police impitoyable portée par l’arrêté du préfet d’Abidjan interdisant toutes marches. Le 11 octobre dernier, la police a dispersé les militants sortis à Abidjan. On compte plus de 237 arrestations et une dizaine de blessés. Pour Tidjane Thiam, c’est une situation regrettable. Dans une interview accordée à la web TV de son parti, il a estimé que le président Alassane Ouattara n’a pas vraiment confiance en sa popularité en Côte d’Ivoire, d’où toutes ces balises pour recaler ses plus crédibles adversaires.
« Le président Houphouët-Boigny a autorisé Laurent Gbagbo à être candidat contre lui en 1990. C’est cela, être un garçon », confie Tidjane Thiam, qui estime que, par cette décision, le président Houphouët a donné un exemple de courage et d’amour de son pays, bien qu’il soit opposé au multipartisme. « En 2010, le président Laurent Gbagbo a autorisé le président Alassane Ouattara à se présenter à la présidence de la République contre lui […] c’est donc ça aussi, pour parler comme les Ivoiriens, être un garçon… »
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Malgré le caractère dur affiché par le régime Ouattara, Tidjane Thiam affirme que la Côte d’Ivoire espérée par les millions d’Ivoiriens est « possible et elle sera », signe de sa détermination à combattre pour une meilleure démocratie dans le pays.
Il faut noter que le PDCI-RDA, le PPA-CI et leurs alliés de l’opposition appellent leurs militants à poursuivre les manifestations sur l’ensemble du territoire ivoirien. Hier, 13 octobre, des rassemblements ont été signalés dans plusieurs villes du pays où des écoliers ont été sortis de certains établissements. De nombreuses routes régionales ont été barrées par les manifestants, ce qui a provoqué d’importantes perturbations de la circulation sur ces axes.
