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Des pluies diluviennes ont frappé Kinshasa dans la nuit de vendredi à samedi. Elles ont emporté des vies, détruit des maisons et paralysé la ville. Dix personnes ont péri, un bilan qui pourrait s’alourdir. La capitale congolaise, déjà vulnérable, s’enfonce dans le chaos.
Mont-Ngafula en deuil, Kinshasa sous les eaux
À Mont-Ngafula, six membres d’une même famille ont été ensevelis sous un mur effondré. Les pluies ont provoqué un glissement de terrain fatal. Des scènes de désolation se répandent sur les réseaux sociaux. Les habitants, en larmes, tentent de sauver ce qui peut l’être. Des décès sont signalés à Sebo et Kimwenza. Les secours peinent à atteindre les zones sinistrées. Le bilan humain s’alourdit d’heure en heure.
L’avenue du Tourisme, à Ngaliema, est bloquée par un éboulis. La RN1, axe vital vers Matadi, est coupée à Kasangulu. Des maisons sont détruites, des toits arrachés. La ville est plongée dans le noir par des coupures d’électricité. Les routes inondées entravent l’arrivée des secours. L’aide tarde, la colère monte. « Ce n’est pas la première fois que la pluie tue chez nous, et rien ne change », témoigne un habitant de Mont-Ngafula.
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Crise urbaine et appels à l’action
L’absence de bilan officiel irrite les Kinois. Ils dénoncent une gestion urbaine défaillante. Kinshasa, 17 millions d’habitants, s’urbanise sans contrôle. Les routes délabrées et les caniveaux bouchés aggravent les inondations. Les services d’urgence sont débordés. Les experts réclament une refonte des politiques urbaines. Ils insistent sur la modernisation du drainage. Ils appellent à la prévention des risques et au renforcement des secours. « Il n’y a pas de drainage, pas d’entretien, pas de réponse d’urgence », déplore un habitant de Mont-Ngafula. Les Kinois vivent dans la peur de la prochaine pluie.