L’Algérie poursuit sa politique d’expulsion des migrants en situation irrégulière. Plus de 1 100 personnes, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, ont récemment été renvoyées vers le Niger dans des conditions préoccupantes.
Expulsions massives à la frontière algérienne vers le Niger
Selon l’organisation Alarme Phone Sahara, 1 140 migrants ont été expulsés en une seule journée, un chiffre record depuis le début de ces opérations. Déclarés persona non grata, ces hommes, femmes et enfants ont été contraints de marcher à pied à travers le désert, jusqu’à la localité frontalière d’Assamaka, au nord du Niger.
Sur place, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) joue un rôle essentiel dans la prise en charge de ces personnes vulnérables. Dès leur arrivée à la frontière, les équipes de l’OIM leur offrent une première assistance humanitaire : eau, nourriture, soins médicaux de base et abris temporaires. L’organisation facilite ensuite leur inscription dans un programme de retour volontaire assisté, permettant à ceux qui le souhaitent de regagner leur pays d’origine dans des conditions dignes.
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Dans leurs actions, les équipes de l’OIM sont souvent débordées par l’ampleur des flux migratoires. L’agence onusienne alerte régulièrement sur les conditions précaires dans lesquelles les migrants arrivent, souvent déshydratés, affaiblis et traumatisés par leur expulsion.
Cette nouvelle vague d’expulsions soulève des inquiétudes chez plusieurs ONG, qui dénoncent l’absence de coordination entre les autorités algériennes et les acteurs humanitaires présents au Niger. De nombreuses voix appellent à une approche plus humaine et concertée de la gestion migratoire dans la région.