Les États-Unis souhaitent investir dans le projet de gazoduc Nigeria-Maroc. L’annonce a été faite samedi à Washington par Wale Edun, ministre nigérian des Finances. Il s’exprimait en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Un gazoduc stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et l’Europe
Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, long de 6 800 km, attire de plus en plus l’attention des États-Unis. Il doit transporter le gaz nigérian vers le Maroc en passant par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Ce projet vise à renforcer l’intégration régionale et à diversifier l’approvisionnement en gaz de l’Europe.
Lancé en 2016, le gazoduc Nigeria-Maroc est soutenu par la CEDEAO. Il a déjà franchi les étapes d’études de faisabilité et d’ingénierie. Sa construction se fera en plusieurs phases, reliant les gisements offshore du Nigeria à ceux du Sénégal, de la Mauritanie, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, avant d’atteindre le Maroc. Le coût total est estimé à 25 milliards de dollars.
Le Maroc prévoit aussi de construire un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) près de Nador. Ce terminal sera connecté au gazoduc Maroc-Espagne et aux zones industrielles de Mohammedia et de Kénitra. Il doit répondre à une demande en forte hausse, passant de 1 à 8 milliards de mètres cubes d’ici 2027.
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L’intérêt des États-Unis pour le projet s’inscrit dans la stratégie de diversification de l’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe. Cette initiative devient essentielle face aux tensions géopolitiques qui perturbent les exportations russes. Le gazoduc Nigeria-Maroc offre une alternative stratégique pour la sécurité énergétique européenne tout en soutenant le développement des pays africains traversés.
Ce projet montre la volonté des pays africains de renforcer leur coopération régionale. L’implication américaine pourrait accélérer sa réalisation et favoriser une meilleure intégration économique en Afrique de l’Ouest.
