Candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, Ahoua Don Mello aborde la question du FCFA comme priorité dans son projet de société. Il évoque la nécessité d’engager des réformes sur le Franc CFA. Dans son intervention, il a clairement accusé la France de sabotage contre la monnaie Eco qui peine à prendre.
« L’Eco a été mise à mal par l’ancienne puissance coloniale », Ahoua Don Mello accuse la France
La Côte d’Ivoire pourrait devenir un soutien de taille au projet de création de la monnaie unique Eco, si Ahoua Don Mello gagne l’élection présidentielle prochaine. C’est en substance le message à retenir des propos du candidat dissident du PPA-CI de Laurent Gbagbo. Vice-président de l’Alliance internationale des Brics, Don Mello accuse la France d’être à l’origine de manœuvres ayant fait échec à la création de l’Eco.
Selon lui, la France n’a aucun intérêt à ce que les pays africains se débarrassent du Franc CFA. « C’est un matelas de réserve en devises pour la France », a-t-il ajouté. Il explique que les pays africains qui utilisent le Franc CFA connaissent des blocages sur le plan de l’industrialisation.
La question de l’industrialisation est forcément liée à la souveraineté monétaire. Sans souveraineté monétaire, on n’a pas les moyens de notre politique. On peut faire de bons programmes, de beaux discours, mais ce sont ceux qui financent en dernière analyse qui décident des projets à financer.
Ahoua Don Mello
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Prenant l’exemple de la Côte d’Ivoire, il note « un frémissement d’industrialisation » géré par l’extérieur. Aujourd’hui, le pays fait des avancées sur le plan de transformation de certaines matières premières, mais Don Mello constate qu’il s’agit d’une « transformation de l’extérieur par l’extérieur et pour l’extérieur ». « Ça veut dire que les multinationales s’approprient notre économie et nous n’avons pas la possibilité d’investir parce que tout simplement nos devises ne nous appartiennent pas et nos épargnes sont dans des banques qui ne nous appartiennent pas », a indiqué le candidat à la présidentielle.
L’ancien Directeur du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) propose une industrialisation endogène qui met au premier plan des paysans ivoiriens. Il insiste également sur la souveraineté monétaire qui permettra aux pays africains de décider en toute autonomie du financement des projets prioritaires pour leur développement.