En Côte d’Ivoire, le Front Commun PDCI – PPA-CI a lancé des manifestations permanentes le samedi 13 octobre, mais les responsables de ces deux partis sont peu visibles. Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce mutisme et cette inactivité pendant qu’ils envoient leurs militants dans les rues ?
PDCI – PPA-CI : crainte d’arrestations, les leaders réduits au silence ?
Ils ne sont pas sur le terrain et ne portent aucun message de manifestation individuellement sur les réseaux sociaux. Les profils habituels connus pour porter les messages d’appels à manifestation sont introuvables. Leur entourage redoute une surveillance policière dont le but serait de les réduire au silence pour éviter que les protestations prennent de l’ampleur.
Le blocus policier observé devant la résidence de Pascal Affi N’Guessan dans la nuit du dimanche a renforcé cette thèse. Des leaders au niveau du PDCI-RDA ont vécu des situations similaires. Il convient de rappeler que bien avant l’annonce des dernières marches, plusieurs cadres du PPA-CI, dont le redoutable Damana Pickass, ont été convoqués et mis en garde. Selon le point qu’il avait fait, le procureur leur aurait dit qu’il n’hésiterait pas à les interpeller en cas de troubles dans le pays, compte tenu des informations qu’il a à son niveau.
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Aujourd’hui, le mouvement de protestation du Front Commun est visiblement sans leaders. Les appels sporadiques sont lancés par Pulchérie Gbalet. Reconnue comme une figure de la société civile, elle ne s’était jusque-là pas impliquée. Désormais, c’est elle qui se trouve à la manœuvre avec des messages incessants.
Au PPA-CI, c’est Me Habiba Touré qui porte la parole. Dans une déclaration lue ce mardi, au nom du Front Commun, elle a condamné la répression des marches et accusé le régime des déconvenues constatées.