Au Niger, les bureaux du géant français de l’uranium Orano ont reçu la visite des éléments de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Ces derniers ont procédé à une perquisition des locaux de cette entreprise et de ses filiales à Niamey, puis à leur mise sous scellé.
Le directeur d’Orano Niger arrêté, des matériels saisis
Selon les informations, les éléments de la sécurité extérieure nigérienne ont débarqué dans les locaux du géant de l’uranium à Niamey où ils ont procédé à des fouilles. Au terme de cette opération, ils ont embarqué le directeur d’Orano Niger, Ibrahim Courmo puis saisis des matériels, dont des ordinateurs et des téléphones portables.
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Depuis cet incident, la société a indiqué n’avoir pas encore pu entrer en contact avec son représentant local, dont la situation inquiète plus les dirigeants du groupe. Cette perquisition intervient à un moment où les relations entre le régime militaire et les structures minières étrangères, notamment françaises, sont de plus en plus tendues. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a voulu reprendre le contrôle de pratiquement toutes les ressources minières du pays.
C’est ainsi que déjà en décembre 2024, le gouvernement nigérien avait décidé de prendre le contrôle de la mine de Somaïr, détenue à 63 % par Orano, puis lui avait retiré le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren. La société française dispose de plus de 1000 tonnes d’uranium stockées sur le site de la Somaïr faute de pouvoir être exportées via le Bénin.
Face à ces actions, Orano a engagé une procédure d’arbitrage international contre l’État du Niger, contestant la révocation de son permis d’exploitation pour le gisement d’Imouraren.
