Afficher les titres Masquer les titres
La raffinerie de Kaduna, un élément clé des infrastructures pétrolières nigérianes, est sur le point de reprendre ses activités de production de carburant. Cette installation fait partie des quatre raffineries nationales pour lesquelles le Nigeria a entrepris d’importants travaux de réhabilitation afin de renforcer son autosuffisance en matière d’approvisionnement énergétique. Alors que d’autres raffineries ont déjà redémarré certaines de leurs unités, l’opérationnalisation de Kaduna est particulièrement attendue.
Avancement significatif des travaux
Les efforts de réhabilitation de la raffinerie de Kaduna, lancés il y a plusieurs mois, affichent un taux d’achèvement prometteur de 81 %. Ce projet ambitieux s’inscrit dans une stratégie gouvernementale plus large visant à améliorer la disponibilité du carburant à l’échelle nationale et à diminuer la dépendance du pays aux importations. L’annonce de cette avancée a été officiellement faite par la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority ce mercredi 16 avril, soulignant l’engagement du Nigeria envers une production locale accrue.
Impact sur l’approvisionnement national
La reprise des opérations à la raffinerie de Kaduna, avec sa capacité de raffinage de 110 000 barils de pétrole brut par jour, aura un impact significatif sur l’offre locale de carburant. Elle viendra compléter la production de la raffinerie de Dangote, dotée d’une capacité impressionnante de 650 000 barils par jour.
Les raffineries publiques de Warri et de Port Harcourt, avec des capacités respectives de 125 000 et 210 000 barils par jour, ont également vu certaines de leurs unités redémarrer après une période d’inactivité, bien qu’elles n’opèrent pas encore à pleine capacité. Cette synergie entre les différentes raffineries est essentielle pour sécuriser l’approvisionnement en carburant du pays.
De plus, cette réhabilitation est cruciale pour une meilleure gestion des coûts logistiques associés aux carburants. Le gouvernement nigérian cherche activement à réduire ses importations de carburant, qui pèsent lourdement sur sa balance commerciale. Selon la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority, cette initiative représente une avancée notable dans la stratégie du pays pour atteindre l’autosuffisance énergétique. « Une avancée qui souligne les efforts du pays pour réduire sa dépendance aux importations de carburant et soutenir la production locale », a déclaré le régulateur.
Lire aussi : Nigeria : le projet d’aciérie dans l’impasse
Défis et perspectives futurs
Malgré ces progrès encourageants, des défis importants subsistent pour la raffinerie de Kaduna. L’infrastructure dépend d’oléoducs anciens dont la réparation est indispensable pour assurer un fonctionnement optimal. Une autre préoccupation concerne la conception de la raffinerie, initialement prévue pour traiter un pétrole brut plus lourd que celui actuellement produit au Nigeria. Ces éléments devront être pris en compte pour garantir une production efficace et durable. Le régulateur ne s’est pas encore prononcé sur le calendrier précis des travaux restants ni sur la date envisagée pour la reprise complète des opérations.