Afficher les titres Masquer les titres
L’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif pour l’énergie solaire en Afrique. Le continent, confronté à des défis énergétiques majeurs, s’apprête à connaître une accélération sans précédent de ses installations solaires. Des projets d’envergure, longtemps retardés, vont enfin voir le jour, redessinant ainsi la carte énergétique africaine.
Un bond solaire spectaculaire
Selon le rapport « Africa Market Outlook for Solar PV 2025-2028 » du Global Solar Council (GSC), l’Afrique devrait enregistrer une augmentation de 42 % de ses nouvelles installations solaires en 2025. Cette croissance s’explique en partie par la concrétisation de projets majeurs, longtemps restés en suspens. L’Algérie, avec ses appels d’offres de 800 MW, le Maroc, le Ghana et le Mozambique figurent parmi les principaux acteurs de cette dynamique.
L’Afrique du Sud et l’Égypte conservent leur position de leaders continentaux. Toutefois, l’écart entre ces deux nations tend à se réduire. D’autres pays, comme le Botswana et l’île Maurice, devraient contribuer significativement à cette croissance, avec des capacités additionnelles de plus de 100 MW chacun. La Zambie, quant à elle, mise sur trois centrales solaires totalisant 180 MW pour atteindre son objectif de 30 % d’énergies renouvelables d’ici 2030.
« Pas moins de 18 pays africains pourraient installer plus de 100 MW chacun dès 2025, contre seulement deux pays en 2024, renforçant ainsi la diversification sur le continent », souligne le rapport.
Lire aussi : Le Président sénégalais présente trois options pour rompre avec le franc CFA
L’Afrique subsaharienne en pole position
Le rapport du GSC révèle une tendance intéressante : l’Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud, pourrait devenir la principale région d’installation solaire en 2025. Cette dynamique pourrait même se maintenir sur plusieurs années, dépassant régulièrement l’Afrique du Sud. Toutefois, une baisse prévue dès 2028 soulève des inquiétudes quant à la visibilité du marché et à la planification énergétique, éléments cruciaux pour attirer les investisseurs.
Cette accélération des projets solaires ouvre des perspectives économiques considérables pour le continent. Elle favorise une indépendance énergétique accrue et contribue à la réduction des émissions de carbone. Cependant, le potentiel solaire africain reste encore largement sous-exploité.
