Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, trois pays du Sahel dirigés par des juntes militaires, s’unissent pour former une force armée commune de 5 000 hommes. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région depuis une décennie. Les trois nations, réunies au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont décidé de prendre leur destin en main face à l’insécurité grandissante.
Le Sahel face à l’insécurité : une réponse militaire unifiée
Face à la menace jihadiste qui gangrène la région du Sahel, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont décidé de conjuguer leurs efforts. « Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a déclaré le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense. Cette force unifiée, qui devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines, sera dotée de moyens aériens, terrestres et de renseignement.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), une confédération créée par les trois pays en 2022. « Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces », a justifié le général Mody. Cette coopération militaire renforcée est perçue comme une réponse aux attaques répétées des groupes jihadistes liés à Al-Qaida et à l’État islamique.
Les trois pays du Sahel, qui ont un point commun : avoir connu des coups d’État ces dernières années, ont décidé de se tourner vers de nouveaux partenariats. Ils ont ainsi annoncé leur retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’ils accusent d’être inefficace face aux défis sécuritaires. « C’est nouveau, c’est original et c’est sécurisant pour notre espace et pour nos populations », a souligné le général Mody.
Cette force unifiée marque un tournant pour la sécurité régionale. Elle témoigne de la volonté des pays du Sahel de prendre en main leur destin et de faire face aux menaces qui pèsent sur leurs populations. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de nombreux facteurs, notamment de la coordination entre les différentes armées, de la disponibilité de ressources financières et de l’appui de la communauté internationale.