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En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle qui cristallisait tant l’attention est passée et Tidjane Thiam du PDCI-RDA, menacé selon ses dires, est toujours à l’étranger, bien malgré sa réhabilitation administrative. Le temps du retour est plus que jamais venu.
Tidjane Thiam, pourquoi il va devoir forcer son retour au pays
La justice ivoirienne a écarté le président Tidjane Thiam du PDCI RDA de la liste électorale, donc de la présidentielle d’octobre passé. Le patron de la plus vieille formation politique ivoirienne est resté en France durant toute cette période. Les raisons : il planait des menaces sur sa vie, selon ses propres révélations.
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Le coup de pression mis à ses collaborateurs ou aux membres de sa famille a été perçu comme l’espèce visible de ce qui se passe dans l’ombre. Sauf que cette pression a maintenu loin le patron du parti démocrate et tout semble indiquer que cela pourrait se poursuivre.
Tant que Tidjane Thiam gardait les yeux rivés sur les menaces qui l’ont contraint à un exil forcé, celles-ci demeureront. En dehors du Président Alassane Ouattara qui voulait et a obtenu son quatrième mandat, d’autres cadres du RHDP rêvent à la prochaine présidentielle. Si l’ancien ministre de Bédié a pu être une menace pour le chef de l’État, au point d’avoir été mis sous pression, selon ses affirmations, alors la pression qui va suivre sera encore plus grande.
Contre Alassane Ouattara, les chances d’une victoire du PDCI RDA étaient grandes, mais pas si évidentes. Sans Ouattara dans une course présidentielle, les chances d’une victoire de Tidjane Thiam à la prochaine présidentielle deviennent évidentes. Sauf qu’après ce 4e mandat, sauf nouveau changement constitutionnel, l’actuel chef de l’État ne devrait plus être de la partie, pas après le départ annoncé à la retraite de son prédécesseur Laurent Gbagbo.
Pourquoi la bataille du retour au pays s’impose
Des cadres de la formation au pouvoir qui pourraient succéder au Président Ouattara dans le cadre d’une élection présidentielle, peu ont l’envergure de Tidjane Thiam. Voici qui devrait constituer une raison de l’écarter de nouveau de la course et cela pourrait passer par le fait de le maintenir à l’étranger, le temps de l’expiration de son actuel passeport.
Rien ne dit que ses adversaires actuels ne cherchent pas déjà des stratagèmes pour l’écarter pour 2030. Tant qu’il est à l’extérieur, il leur facilite la démarche, d’où la nécessité de son retour en Côte d’Ivoire pour mener ses prochaines batailles.
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En Afrique, les régimes au pouvoir se servent souvent de l’appareil judiciaire pour atteindre leurs objectifs et le PDCI RDA qui a longtemps gouverné le pays en sait quelque chose. Rester en dehors du pays aussi longtemps, c’est accepter de se faire exclure. Avec la chute de la tension politique consécutive à la fin de la présidentielle, Tidjane Thiam devrait prendre sur lui de rentrer dans son pays, puisqu’aucune institution ivoirienne ne lui conteste aujourd’hui sa nationalité ivoirienne.
Pour ce qui est des manœuvres politiques ou intimidatrices qui semblent lui faire peur, il devra faire violence sur lui pour rentrer et les affronter. C’est aussi cela le courage et c’est ce qui maintiendra la flamme populaire qui s’est allumée autour de lui à l’annonce de ses intentions. S’il laisse passer les prochains mois sans revenir en Côte d’Ivoire, sous prétexte de menaces qui pèseraient sur lui, pas de doute de la persistance de celles-ci pour le tenir loin du territoire.
Il devra alors faire ses adieux à ses envies de gouverner un jour la Côte d’Ivoire.
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