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Secteur minier guinéen, l’approche des autorités qui fait le jeu de la Côte d’Ivoire et du Ghana

par Gary SLM
12 août 2025 à 9:03
dans Guinée Conakry : Suivez l'actualité politique, économie, culture, sport
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Une vague de nationalisme des ressources déferle actuellement sur l’Afrique, alors que de nombreux gouvernements cherchent à accroître les retombées fiscales de leurs secteurs miniers. Mais si un durcissement général s’observe, la manière dont il est mis en œuvre fait toute la différence. La Côte d’Ivoire et le Ghana privilégient une approche collaborative et orientée vers la réforme. L’expropriation des investisseurs miniers paraissait jusqu’alors limitée aux régimes militaires du Sahel, mais la récente série de retraits de titres miniers en Guinée montre qu’il n’en est rien. La posture de plus en plus autoritaire du pays — illustrée par la révocation récente de permis miniers majeurs — pousse les investisseurs à prendre leurs distances. L’approche guinéenne risque de se retourner contre elle et de créer de nouvelles opportunités pour ses voisins de la région.

Approches coercitives des juntes d’Afrique de l’Ouest

Depuis mai 2025, le gouvernement militaire guinéen a annulé plus de 300 permis miniers. Parmi les entreprises concernées figure Axis Minerals, deuxième source de bauxite du pays, avec une production de plus de 17 millions de tonnes sur les cinq premiers mois de 2025, contre 18,3 millions de tonnes extraites en 2024. La société, qui opérait en Guinée depuis 2013, a découvert que sa licence avait été révoquée par un décret présidentiel télévisé le 14 mai, sans aucune consultation préalable ni notification officielle. Ce type de prise de décision arbitraire et opaque est devenu une caractéristique de la politique minière de la Guinée sous le gouvernement de la junte.

Des sources directement informées du dossier affirment qu’Axis Minerals a été traitée de manière injuste par un État manifestement opposé à elle, indépendamment de sa situation juridique ou de sa contribution de long terme au développement socio-économique du pays. En conséquence directe de cette décision gouvernementale, plus de 5 000 personnes ont perdu leur emploi et se retrouvent sans revenu — un coup dur non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour les communautés locales et les familles qui en dépendaient.

Le cas d’Axis Minerals en Guinée est à l’image de ce qui se passe dans toute la région. Au Sahel, les régimes militaires ont recours à des tactiques coercitives dans le secteur minier. Au Mali, par exemple, le PDG de Resolute Mining a été arrêté fin 2024 lors d’un conflit avec le gouvernement. Le Niger a exproprié des permis de la société canadienne GoviEx et du groupe minier français Orano, tous deux dans le secteur de l’uranium, ce qui a déclenché des procédures d’arbitrage. Mais les actions de la Guinée sont particulièrement marquantes en raison du rôle stratégique du pays dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en bauxite. Alors que la confiance des investisseurs s’effrite, le Ghana, avec ses importants gisements de bauxite, a tout à y gagner.

Toutefois, contrairement à la Guinée ou au Sahel, les réformes de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont menées dans le cadre d’un dialogue constructif avec les acteurs du secteur. Les institutions de ces deux pays, bien qu’imparfaites, continuent de faire respecter l’État de droit. Les investisseurs peuvent s’attendre à un certain degré de transparence et de continuité politique, ce qui est de plus en plus rare en Afrique de l’Ouest, en particulier dans des pays comme la Guinée.

La communauté minière internationale ne reste pas indifférente. Dans son enquête annuelle 2024 sur les sociétés minières, l’Institut Fraser a rétrogradé la Guinée de 18 places, la reléguant parmi les dix juridictions minières les moins attractives au monde (74e au classement mondial) — et ce recul s’est produit avant même la dernière vague de retraits de permis. À titre de comparaison, le Ghana occupe désormais la 46e place, contre 58e en 2023 — un classement certes intermédiaire à l’échelle mondiale, mais solide au niveau régional. La Côte d’Ivoire, quant à elle, confirme son attractivité pour les investisseurs miniers, en se classant au 55e rang.

La Guinée est confrontée à une concurrence régionale croissante de la part de juridictions minières plus attrayantes.

Le potentiel du Ghana en matière de bauxite est considérable, avec des réserves estimées à 920 millions de tonnes. Par le passé, le pays accusait un retard par rapport à la Guinée en termes de volume de production, mais les évolutions récentes laissent penser que la donne pourrait changer. La Ghana Integrated Aluminium Development Corporation (GIADEC) est activement en quête d’investisseurs stratégiques. Des discussions seraient en cours avec des partenaires chinois et émiratis, et le gouvernement estime qu’une industrie intégrée de l’aluminium pourrait générer jusqu’à 2 milliards de dollars par an pour l’économie ghanéenne.

D’autres concurrents, comme la Côte d’Ivoire — désormais productrice de bauxite grâce au gisement de Bongouanou, estimé à 32,5 millions de tonnes — sont également dans la course. Mais c’est le Ghana qui, grâce à la combinaison de son potentiel en bauxite, de la stabilité de ses politiques publiques et du renforcement des capacités de l’État dans le secteur minier, semble le mieux placé pour capter les capitaux mondiaux fuyant le secteur guinéen.

Dans le secteur aurifère, la Côte d’Ivoire qui a produit 58 tonnes en 2024 est bien placée pour dépasser la production guinéenne, estimée à 68 tonnes, portée par une géologie favorable, une stabilité politique et un cadre réglementaire prévisible. Le nombre croissant d’investisseurs qui renforcent leur présence dans le secteur aurifère ivoirien, à l’image de Resolute Mining ou de Montage Gold, témoigne clairement de l’efficacité d’une approche tournée vers les investisseurs.

Un signal d’alarme pour les investisseurs

Le cas d’Axis Minerals devrait servir d’avertissement aux investisseurs opérant dans des juridictions politiquement fragiles comme la Guinée. Selon des sources bien informées, l’entreprise respectait pleinement le droit guinéen — s’acquittant régulièrement de ses obligations fiscales, maintenant une production active et opérant sous un permis valide depuis 2013. Pourtant, sa licence a été révoquée sans avertissement, sans justification ni respect de la procédure légale, d’après ces mêmes interlocuteurs.

Lorsqu’un gouvernement exproprie les actifs d’une entreprise minière en règle et pleinement opérationnelle sans fournir la moindre explication, l’État de droit se trouve, de fait, bafoué. Pour des entreprises engagées dans des projets de long terme, à forte intensité de capital comme l’exploitation minière, une telle incertitude est tout simplement intenable. Axis Minerals a déjà entamé des procédures judiciaires contre l’État guinéen, à la fois sur la base de différents traités internationaux et du Code minier. Ces actions illustrent les risques juridiques que la Guinée a engendrés à l’échelle internationale.

À l’inverse, la gestion mesurée du Ghana et de la Côte d’Ivoire rassure. Ces pays réforment sans révoquer, concertent au lieu de contraindre. Dans un contexte de demande mondiale croissante en aluminium et en matières premières, l’approche équilibrée d’Abidjan et d’Accra en matière de gouvernance des ressources constitue un avantage concurrentiel évident. La perte de la Guinée pourrait bien se transformer en gain de plusieurs milliards de dollars pour ses voisins.

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