Trump s’immisce dans le conflit en RDC

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Le M23, groupe armé actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a intensifié sa présence au Nord-Kivu. Profitant des failles sécuritaires et des rivalités régionales, il contrôle des localités stratégiques autour de Goma. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali nie. La situation humanitaire se détériore, poussant la Maison Blanche à déployer un nouvel émissaire.

Diplomatie familiale et intérêts

L’administration Trump a nommé Massad Boulos, lié à la famille présidentielle, émissaire spécial pour la crise est-congolaise. Cet entrepreneur américano-libanais, initialement chargé des relations avec le Moyen-Orient, étend son influence à l’Afrique.

Le département d’État américain a confirmé mardi que Massad Boulos débutera prochainement un périple africain comprenant quatre nations: la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda. La haute fonctionnaire Corina Sanders l’accompagnera dans cette mission sensible. Cette initiative américaine poursuit deux objectifs : stabiliser la région des Grands Lacs et ouvrir des opportunités aux investisseurs américains.

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Une mission à double tranchant

La mission de Massad Boulos s’inscrit dans un contexte complexe. Le M23 progresse, les tensions régionales s’accentuent, et la situation humanitaire se détériore. Les initiatives diplomatiques précédentes n’ont pas abouti à une paix durable.

La Maison Blanche espère que son nouvel émissaire, grâce à ses liens avec la famille Trump, pourra débloquer la situation. Cependant, certains observateurs craignent que les intérêts économiques américains ne prennent le pas sur la recherche d’une solution politique. La nomination de Massad Boulos soulève des questions sur la diplomatie américaine en Afrique.

Son manque d’expérience dans la région et ses liens familiaux avec le président Trump suscitent des interrogations. « Il est essentiel que l’émissaire américain comprenne les dynamiques complexes de la région pour pouvoir jouer un rôle constructif », déclare un expert des Grands Lacs. « La priorité doit être la paix et la stabilité, et non les intérêts économiques », ajoute-t-il. La mission de Massad Boulos sera donc scrutée de près. Son succès dépendra de sa capacité à concilier les objectifs américains avec les impératifs de la paix et de la stabilité dans la région.

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