Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné mardi l’activiste Naïm Touré à deux mois de prison ferme, pour « provocation non suivie d’effets », a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
Naïm Touré condamné
L’activiste déclaré coupable de « provocation non suivie d’effets » a été condamné à deux mois de prison ferme. Le procureur avait requis contre lui douze mois de prison ferme.
Pour les chefs d’accusation de participation à une entreprise de démoralisation des Forces de défense et de sécurité (FDS) et de proposition aux FDS de former un complot contre la sûreté de l’Etat, il a été relaxé pour infractions non constituées.
Naïm Touré a été interpellé le 14 juin après une publication sur sa page Facebook (suivie par 34.000 personnes) dans laquelle il exprimait son indignation sur le sort d’un gendarme blessé lors d’une opération antiterroriste le 22 mai à Rayongo, un quartier périphérique de Ouagadougou.
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou vait mis en délibéré au 3 juillet son verdict dans le procès de l’activiste Naïm Touré, poursuivi notamment pour « proposition aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de former un complot contre la sûreté de l’Etat »
Le procureur avait requis douze mois de prison ferme contre l’activiste, jugé pour participation à une entreprise de démoralisation des FDS ; proposition aux FDS de former un complot contre la sûreté de l’Etat ; incitation à troubles à l’ordre public.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuple MBDHP avait appelé ses militants et l’ensemble des démocrates du Burkina à se tenir prêts pour une vaste campagne de dénonciation et d’actions à venir, en vue de défendre et préserver les libertés publiques.
Le MBDHPavait cité, entre autres, à titre d’exemples, l’inculpation de l’activiste Naïm Touré après une publication sur sa page Facebook ; « la répression sanglante d’une manifestation des populations de Béguédo (petite ville de la région du Centre-Est) revendiquant un meilleur accès à l’énergie » ; » la forte présence policière devant le ministère des Finances en vue d’empêcher les travailleurs en lutte d’y tenir des sit-in.