La grève dans le secteur de l’ éducation nationale est suspendue pour trois mois. Telle est la décision de la Coalition du secteur éducation formation (COSEFCI), suite à une assemblée générale tenue le dimanche 2 juin 2019.
Le secteur éducation connaît une nouvelle trève
Au cours de son assemblée générale du dimanche 2 juin 2019, la Coalition du secteur éducation formation (COSEFCI) a pris la décision de la suspension de mot d’ ordre de grève. En effet, avec 45 voix pour et 9 contre, l’ AG a décidé de suspendre son mot d’ ordre de rétention de note et moyenne pour trois mois. « Les camarades sont invités à déposer les moyennes et à prendre part aux examens de fin d’année », ont confié les responsables de la COSEFCI sur les réseaux sociaux. Pour la coalition, il s’ agit de « donner la chance au gouvernement de répondre aux attentes du personnel éducation formation pour que la rentrée scolaire de septembre 2019 soit effective ».
« Nous avons décidé, en tenant compte des différents médiateurs, le roi Kiffizié puis le conseiller du Premier ministre en charge du Dialogue social, Karamoko Yayoro, qui nous ont demandé de mettre balle à terre, de suspendre pour trois mois le mot d’ ordre de grève dès lundi », a précisé Pâcome Attaby, porte-parole du COSEFCI. Il a aussi souhaité que l’ Etat abandonne « les répressions » contre les syndicalistes, non sans regretter « la suspension de 1 500 soldes ». « Nous ne sommes pas contre l’école », a rassuré Pacôme Attaby.
Le 14 mai 2019, les enseignants du secteur éducation formation annonçaient la reprise de la grève après un moment de trêve. « Vu que les enseignants n’ont trouvé aucune satisfaction à leurs revendications, la COSEFCI décide de reprendre la grève sur quatre jours reconductibles », avait déclaré leur porte-parole. Puis les grévistes avaient levé le mot d’ ordre le 22 mai lors d’ une assemblée générale. Seulement, ils concluaient la rétention des notes de fin d’ année.
Les autorités ivoiriennes, face à cette nouvelle menace sur l’ école ivoirienne, avaient brandi la carte de la menace. « Cette confiscation de notes n’ est qu’ une ruse qui nous ramène à la forme la plus hideuse de la grève. C’ est une grève insidieuse », avait dénoncé Ibrahim Kourouma, inspecteur général, coordinateur général du ministère de l’ Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement technique. Un comité interministériel a été mis sur pied afin de sanctionner les grévistes, avait-il dévoilé.