Alassane Ouattara, président d’honneur du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, pourrait ne pas rempiler pour un troisième mandat. Des sources concordantes indiquent que le chef de l’État a même choisi son successeur en la personne d’ Amadou Gon Coulibaly. Mais le choix du Premier ministre ne fait pas l’unanimité au sein de la famille des houphouëtistes. On en sait un peu plus sur les raisons du « rejet » de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République.
Le RHDP d’ Alassane Ouattara au bord de l’implosion ?
Le 6 août 2019, veille de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, à propos de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2020, Alassane Ouattara confiait devant la caméra de la RTI qu’il donnerait sa position cette année. « Je ferai savoir (ma décision) en 2020 », avait-il affirmé avant d’ajouter : « Je vais prendre ma décision au moment opportun et sur la base de ce que mon parti me dira de faire ». Le patron du RHDP n’a pas manqué de signifier que la Constitution ivoirienne l’autorise à briguer deux autres mandats. Cependant, dans l’entourage du chef de l’État, il est de plus en plus question du retrait de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international au profit d’Amadou Gon Coulibaly.
La décision d’Alassane Ouattara de faire du Premier ministre ivoirien son successeur est vivement contestée au sein du RHDP par des personnalités, dont Adama Bictogo. Le directeur exécutif du rassemblement des houphouëtistes a fait savoir que le chef du gouvernement n’est pas le choix idéal. Dans sa parution numéro 816 du mercredi 22 janvier 2020, La Lettre du Continent revient sur les raisons qui poussent les détracteurs d’Amadou Gon à s’opposer à sa candidature. Selon notre source, outre le manque de charisme et le caractère réservé du « dauphin » de Ouattara, ceux-ci pointent du doigt sa santé fragile. En effet, souligne le média français, Amadou Gon a subi il y a quelque temps une « lourde intervention chirurgicale » qui fait douter de sa capacité à supporter une campagne présidentielle « intense et physique ». Face à cette opposition, Alassane Ouattara est déterminé à faire passer « en force » la candidature de son fidèle compagnon.