Bamako a décidé de porter son lancement de drone devant l’Organisation des Nations unies (ONU) suite à la destruction d’un drone militaire malien par la défense antiaérienne algérienne. Dans une lettre officielle envoyée au Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Mali à l’ONU, Issa Konfourou, qualifie l’acte de l’Algérie d’« agression sur son territoire ».
Mali-Algérie : Bamako saisit l’ONU après un incident aérien
Cet incident, qui s’est produit la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 dans la zone de Tinzawaten, proche de la frontière, a suscité la fureur des autorités de Bamako. D’après Alger, le drone malien aurait pénétré l’espace aérien algérien sur 1,6 kilomètre avec une « trajectoire offensive ». Des déclarations que Bamako rejette catégoriquement, affirmant que les restes de l’appareil ont été retrouvés 9,5 kilomètres à l’intérieur du territoire malien.
Issa Konfourou alerte l’ONU après l’attaque du drone malien
Suivant les directives de son gouvernement, l’ambassadeur Issa Konfourou a envoyé une lettre détaillée à la présidence tournante du Conseil de sécurité, actuellement tenue par la France. Cette correspondance a été suivie par les communiqués officiels émanant des deux pays.
Pour le moment, aucun des quinze membres du Conseil de sécurité, y compris l’Algérie, récemment élue en 2024, n’a demandé la tenue d’une session spéciale. De son côté, le Mali, bien que manifestant clairement son mécontentement, n’a pas sollicité de réunion d’urgence, craignant que le récent rapprochement diplomatique entre Paris et Alger ne joue en sa défaveur.
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Cette initiative de Bamako montre la détermination des autorités maliennes à rendre le dossier international dans un contexte régional déjà fragile. Le conflit entre ces deux pays du Sahel pourrait impacter la stabilité de la région. L’issue de cette plainte devant l’ONU est incertaine, mais elle souligne une détérioration alarmante des relations entre le Mali et l’Algérie.
La suite dépendra largement de la capacité des deux nations à reprendre le dialogue et à éviter une montée en puissance diplomatique.