La BAD est engagée dans une démarche historique. L’institution financière de développement africaine fait désormais de la lutte contre les produits chimiques dangereux une priorité. Ainsi, elle finance un projet à hauteur de 21,3 millions de dollars dans ce domaine, couvrant 11 pays africains moins avancés (PMA).
AFLDC-2 : le projet cofinancé par la BAD
La BAD a approuvé le cofinancement du projet AFLDC-2. Ce dernier est dénommé « Accroître les investissements et le transfert de technologie pour faciliter le renforcement des capacités et l’assistance technique pour la mise en œuvre des conventions de Stockholm et de Minamata dans les PMA africains – Phase 2 ». Un projet de 21,3 millions de dollars subventionné par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), complété par un cofinancement de projets soutenus par la BAD. Cela concerne les secteurs du développement urbain, de l’agriculture et de l’agro-industrie dans les pays participants. Cette initiative marque une étape essentielle dans la protection de la santé publique, de l’environnement et dans la gestion durable des produits chimiques.
Les 11 PMA africains ciblés par la BAD
Le projet AFLDC-2 prend en compte 11 pays moins avancés en Afrique. On peut citer, entre autres, l’Angola, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, le Libéria, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo, l’Ouganda et la Zambie. Ces pays manquent souvent d’infrastructures et de cadres politiques suffisants et sont touchés de manière disproportionnée par l’exposition aux produits chimiques dangereux.
Ces produits chimiques dangereux, souvent issus de déchets industriels, d’activités agricoles et de méthodes d’élimination inappropriées, présentent de graves risques pour les écosystèmes et les moyens de subsistance humains. Ainsi, cette initiative innovante visant à atténuer les risques sanitaires, à prévenir la dégradation de l’environnement et à renforcer la résilience économique à long terme de ces nations est salutaire.
La BAD souligne l’importance du projet AFLDC-2
Responsable du financement de la lutte contre le changement climatique et l’environnement à la BAD, Gareth Phillips a souligné l’importance du projet AFLDC-2. Pour lui, cela représente une étape cruciale dans les efforts continus de l’Afrique pour relever les défis urgents posés par les produits chimiques et les déchets dangereux.
« En tant que premier projet de la Banque africaine de développement financé exclusivement dans le cadre du domaine d’intervention Produits chimiques et déchets du FEM, nous sommes fiers de créer ce précédent et sommes optimistes quant au fait qu’il ouvrira la voie à de nombreux autres projets à venir. La Banque est honorée de mener cet effort de transformation vers une Afrique plus propre, plus saine et plus résiliente », a déclaré Philips.