Paul, un adolescent de 17 ans résidant dans le Tarn, a été violemment agressé samedi après-midi à Mazamet après avoir affirmé son homosexualité à un groupe de jeunes. L’incident s’est produit dans un parc public, où une dizaine d’individus âgés de 13 à 20 ans l’ont attaqué sans pitié. Cette agression homophobe suscite une vive indignation dans la région, ce qui relance le débat sur la sécurité des jeunes LGBTQ+ en France.
Violente agression homophobe à Mazamet : Un jeune de 17 ans sauvagement attaqué par un groupe de jeunes
« Je m’étais déjà fait insulter plusieurs fois parce que j’étais gay, mais je n’aurais jamais imaginé subir une telle violence », témoigne Paul, encore sous le choc. « J’avais l’habitude de voir ce genre d’actes à la télévision, mais je n’aurais jamais cru que cela pourrait m’arriver. » Désormais, il vit dans la peur constante de recroiser ses agresseurs. « J’ai peur de sortir de chez moi. Je confonds des gens avec mes agresseurs dans la rue », confie-t-il avec appréhension.
Sa mère, profondément bouleversée par cette agression homophobe, demande une réponse forte de la justice. « Je ne veux pas me laisser faire. Je veux que ces actes soient sévèrement punis », a-t-elle déclaré sur BFM TV. Elle souhaite que cette agression ne reste pas impunie et espère une condamnation exemplaire pour les auteurs de cet acte abominable.
Trois adolescents ont été interpellés par la police dans le cadre de l’enquête. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, mais l’affaire est loin d’être résolue.
En 2023, la France a enregistré 4 560 infractions anti-LGBT+, dont 2 870 crimes ou délits et 1 690 contraventions. Cela représente une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente. Parmi ces infractions, les plus graves, telles que les crimes et délits, ont progressé de 19 % en 2023. Les atteintes enregistrées concernent principalement des hommes (72 % des victimes) et des jeunes de moins de 20 ans (49 % des victimes), selon le Ministère de l’Intérieur français.
De plus, selon le rapport annuel de la DILCRAH, les violences LGBTIphobes continuent de croître, en particulier en ligne et dans le cercle familial. En 2022, 18 % des cas signalés à SOS homophobie concernaient des agressions en ligne et 15 % avaient lieu au sein de la famille.