L’opposition Centrafricaine ne voit toujours pas d’un bon œil, la réélection de Faustin-Archange Touadéra. Dans une interview accordée au journal Geopolitics ce 5 décembre 2024, l’opposant Anicet-Georges Dologuélé estime, que la réélection du President Centrafricain, est marqué par « le forcing des résultats » pour explique-t-il, « se déclarer vainqueur au premier tour » de ces élections en Centrafrique.
Dans l’interview, l’opposant Centrafricain explique que depuis 2020, la situation politique « s’est progressivement dégradée » en Centrafrique. En ce qui le concerne personnellement, cette dégradation orchestrée par le Président est marquée, par « l’interdiction de sortie de territoire de son principal challenger et la demande de sa levée d’immunité » parlementaire, a indiqué Anicet-Georges Dologuélé.
De façon générale, énumère l’opposant et Président du parti l’URCA, cette dégradation se traduit aussi par « la traque des leaders d’opposition, la condamnation à des peines de prison ferme des leaders d’opinion de la diaspora, l’interdiction des meetings de l’opposition et l’accès de leurs leaders aux métiers publics » en Centrafrique.
Dans son énumération, Anicet-Georges Dologuélé revient sur, « l’arrestation d’un député sans le préalable obligatoire de sa levée d’immunité » parlementaire et, « le limogeage de la Présidente de la Cour Constitutionnelle » en Centrafrique. Selon l’opposant Centrafricain, cette dernière a été limogée car « son institution a dit le droit en s’opposant à la modification » de la Constitution du 30 mars 2016.
Une nouvelle Constitution imposée aux Centrafricains, qui regrette Anicet-Georges Dologuelé, « fait sauter le verrou de la limitation des mandats » et, consacre « la catégorisation des citoyens et l’ostracisation de certains d’entre eux ». Cette nouvelle Constitution bloque aussi, « l’accès à la magistrature suprême » à tous « les adversaires politiques » de Faustin-Archange Touadéra et « lui garantit une présidence à vie », a indiqué l’opposant Centrafricain.
En ce qui concerne les futures élections, Anicet-Georges Dologuélé explique qu’avec cette nouvelle Constitution et la composition des Institutions chargées de les organiser, « la sincérité du scrutin ne sera pas du tout garantie » en Centrafrique. C’est pour cette raison explique ce dernier, « que tous les leaders de l’opposition démocratique sont unanimes pour réclamer le retour à la Constitution du 30 mars 2016 ».
Ces opposants ont formellement demandé explique Anicet-Georges Dologuélé, « qu’un dialogue avec le pouvoir soit organisé pour traiter de ces questions qui sont d’une importance capitale ». « L’avenir et la stabilité du pays en dépendent », a expliqué l’opposant Centrafricain et Député Anicet-Georges Dologuélé dans cette interview.