Porte-parole du gouvernement de Boni Yayi au moment des faits, que sait Candide Azannaï de la trouble affaire Dangnivo ? L’ancien ministre et ancien soutien de Patrice Talon a répondu à cette question à l’occasion d’un entretien spécial réalisé dans le cadre de l’an 8 de sa démission du tout premier gouvernement de Talon.
Bénin – Affaire Dangnivo : « Je n’étais au courant de rien », Candide Azannaï
L’ancien porte-parole du gouvernement de Boni Yayi affirme qu’il ne sait rien de l’affaire Dangnivo, qui avait secoué le régime à l’époque. Alors qu’il assurait les fonctions de ministre de l’Industrie et porte-parole du gouvernement, Candide Azannaï indique qu’il n’était pas forcément bien placé pour en savoir plus sur cette affaire.
Il précise qu’à l’époque, il portait la parole du gouvernement et non celle de Boni Yayi. Azannaï ajoute que les communiqués qu’il diffusait étaient signés au nom du gouvernement.
Connu pour ses révélations fracassantes, Candide Azannaï manque, cette fois, d’éléments. Est-ce parce qu’il s’agit d’un dossier sensible ? En tout cas, il a presque juré qu’il n’en sait absolument rien. « Je n’en connais rien. je ne suis pas juge, je ne suis pas enquêteur, je ne suis pas officier de police judiciaire », a-t-il martelé.
Toutefois, Urbain Dangnivo, haut cadre de l’administration financière, n’était pas un inconnu pour le président du parti Restaurer l’Espoir. « Au demeurant, je peux vous dire que Dangnivo est un frère d’enfance », a-t-il assuré. À l’en croire, sa famille et celle du disparu vivaient dans le même quartier, une proximité qui a rapproché les membres des deux foyers.
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Au Bénin, l’affaire Dangnivo renvoie à la triste histoire d’un cadre de l’administration disparu depuis plusieurs années. L’affaire avait fait grand bruit vers la fin du premier mandat de Boni Yayi. Son corps aurait été finalement retrouvé au domicile d’un féticheur, principal accusé dans le dossier. La famille conteste cependant l’authenticité du corps retrouvé et espère, depuis près de 15 ans, le retour de Dangnivo.
Le tribunal a rouvert le procès, mais, jusque-là, aucun élément concret ne permet de déterminer avec exactitude ce qui s’est passé ce 17 août 2010, jour de la disparition d’Urbain Dangnivo.
