Bénin : écoles privées étrangères en santé éligibles à l’équivalence

Le Bénin reconnaît douze (12) établissements privés étrangers de formation aux professions de santé dont les diplômes sont directement éligibles à la demande de reconnaissance de l’équivalence de diplômes. Après l’annonce de nouvelles dispositions transitoires applicables aux établissements non éligibles, le gouvernement a publié la liste de ceux qui sont éligibles.

Diplômes en santé au Bénin : voici la liste des écoles privées étrangères éligibles à la demande de reconnaissance d’équivalence de diplômes

Selon le document publié en Février 2025 et consulté par Afrique Sur 7, seulement douze établissements privés étrangers sont sur la liste et aucun d’eux n’est situé en Afrique. Ces établissements sont répartis entre la France, le Canada, la Belgique et les États-Unis.

Les diplômes des établissements privés de formation en sciences de la santé ci-après sont directement éligibles à la demande de reconnaissance d’équivalence en République du Bénin :

  • Faculté de Médecine, maïeutique, sciences de la Santé de l’Université Catholique de Lille (France) ;
  • Institut de Formation en Soins Infirmiers Foch (France) ;
  • Institut de Formation en Soins Infirmiers de la Croix Rouge (France) ;
  • ECNAS Sainte Elisabeth de Namur (Belgique) ;
  • Université Catholique de Louvain (Belgique) ;
  • Université Libre de Bruxelles (Belgique) ;
  • Université Saint Boniface (Canada) ;
  • Harvard University (États-Unis) ;
  • Boston University (États-Unis) ;
  • Johns Hopkins University (États-Unis) ;
  • Stanford University (États-Unis) ;
  • University of Pennsylvania (États-Unis).

Cette liste restreinte crée de l’inquiétude dans le rang des parents et étudiants. En effet, il est de notoriété publique que la plupart des bacheliers béninois désireux de se former dans les métiers de santé se rabattent très vite sur les écoles des pays frontaliers lorsqu’ils ne sont pas acceptés dans les écoles béninoises.

A lire aussi : Contraception masculine au Bénin : un enjeu de santé publique encore marqué par des barrières socioculturelles

Le gouvernement a pris des dispositions particulières transitoires pour gérer la demande de reconnaissance de l’équivalence des diplômes des établissements privés étrangers de formation aux professions de santé. Ces mesures concernent les établissements privés qui ne figurent pas sur la liste ci-dessus. Il s’agit de la mise en place d’un dispositif spécial d’évaluation et de renforcement de compétences des diplômés concernés afin de les habiliter à exercer au Bénin.

À l’issue de cette évaluation, il sera organisé, « pour ceux dont l’admissibilité est évidente, des sessions de renforcement de capacités, sous forme de modules de cours théoriques et de stages pratiques sur une période d’un an, dans les établissements de santé et sanctionnées à la fin par un certificat d’aptitude ».

Ce dispositif concerne particulièrement :

  • les professionnels de santé ayant déjà obtenu leurs diplômes dans ces établissements privés étrangers de formation aux professions de santé ne figurant pas sur la liste des établissements privés étrangers dont les diplômes sont directement éligibles à la demande de reconnaissance de l’équivalence de diplômes ;
  • les étudiants ayant commencé leur formation en sciences de la santé dans lesdits établissements avant l’entrée en vigueur du présent décret.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, à la date d’aujourd’hui, on dénombre au moins 16 médecins, 157 sages-femmes et 2 097 infirmiers béninois titulaires des diplômes délivrés par lesdits établissements et dont les requêtes pour l’obtention de l’équivalence sont en attente ; non compris ceux qui avaient déjà pu en bénéficier.

Donnez votre avis

Soyez le 1er à noter cet article



Afrique sur 7 est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :