À l’occasion de la prochaine Fête du Travail, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) a décidé comme à son habitude, de porter haut et fort les doléances des travailleurs et des franges les plus vulnérables de la société. L’organisation a officiellement annoncé la tenue d’une marche pacifique le 1er mai 2025, dans les artères de Cotonou ainsi que les départements, avec pour objectif de dénoncer une litanie de difficultés socio-économiques persistantes.
Colère sociale au Bénin : la CSTB mobilise contre la vie chère à travers une marche revendicative
Par le biais d’un communiqué incisif, daté du 22 avril et portant la signature de son secrétaire général, Nagnini Kassa Mampo, la CSTB lance un appel vibrant à l’ensemble des travailleurs, qu’ils soient issus du secteur public ou privé, à se joindre à cette mobilisation d’envergure dans la capitale économique béninoise. L’édition de cette année sera placée sous un thème percutant et fédérateur : « Contre la faim, la vie chère, les tracasseries des producteurs de tout genre, pour le soutien indéfectible aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et le départ des troupes françaises de notre pays, intensifions les combats pour la vie, la liberté et la souveraineté du pays ».
Le point de ralliement est fixé à 7 heures du matin sur l’emblématique place de l’Étoile rouge, d’où les manifestants convergeront pacifiquement vers la Bourse du travail. La CSTB insiste particulièrement sur la participation active de la jeunesse, des femmes, des Aspirants au métier d’enseignant (AME), des commerçantes des marchés, des producteurs agricoles, et des transporteurs, soulignant la transversalité des enjeux soulevés.
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Cette marche constitue une initiative forte pour attirer l’attention des autorités sur un éventail de préoccupations sociales et professionnelles urgentes. Parmi les revendications centrales figurent le blocage des fonctionnaires à l’échelon 11, le gel des cadres organiques au sein des ministères, la situation précaire des AME, les conditions de travail ardues des femmes commerçantes et des transporteurs, sans oublier les défis économiques majeurs auxquels sont confrontés les producteurs de cultures essentielles telles que le soja, l’acajou et le coton.
Au-delà de ces problématiques spécifiques, la CSTB exprime également sa vive inquiétude face au chômage endémique qui frappe la jeunesse, aux conditions d’études difficiles dans les universités, et au manque criant de ressources pédagogiques dans les établissements scolaires. Il est à noter que l’année précédente, plusieurs organisations syndicales avaient déjà exprimé leur mécontentement dans la rue face à la montée du coût de la vie et pour réclamer des améliorations substantielles des conditions de travail et de vie des travailleurs béninois. La marche annoncée par la CSTB s’inscrit donc dans une continuité de la contestation sociale face aux défis persistants.
