La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) du Burkina Faso a mis hors d’état de nuire un individu soupçonné d’usurpation d’identité et d’escroquerie. L’homme se faisait frauduleusement passer pour un agent de la BCLCC afin de soutirer de l’argent à ses victimes.
Cybercriminalité au Burkina Faso : la BCLCC démasque un faux agent qui arnaquait des victimes en ligne
L’affaire a débuté avec le dépôt d’une plainte auprès de la Division des Enquêtes par une résidente de Bobo-Dioulasso, dame K.H., exerçant la profession de machiniste. Elle a déclaré avoir été victime d’une escroquerie orchestrée par un homme rencontré sur la plateforme Facebook, qui s’était présenté fallacieusement comme un membre de la BCLCC.
L’individu en question, identifié comme B.I., âgé de 43 ans, de nationalité burkinabè et domicilié à Ouagadougou, a rapidement établi une relation de confiance avec sa proie virtuelle. Lors d’une rencontre physique organisée à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, K.H. lui a confié que sa fille avait été victime d’une escroquerie en ligne. B.I. s’est alors empressé de lui conseiller de déposer une plainte auprès de la BCLCC, tout en lui assurant qu’il prendrait personnellement en charge le suivi du dossier.
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Une fois K.H. de retour à Bobo-Dioulasso, le présumé cybercriminel lui a demandé de lui transmettre des copies de sa pièce d’identité et de l’extrait d’acte de naissance de sa fille. Il a également exigé une somme d’argent, soi-disant destinée à couvrir des « frais de carburant » et de « communication » nécessaires au déroulement de l’enquête fictive.
Suite à son interpellation, B.I. a été confronté aux preuves irréfutables recueillies par les enquêteurs de la BCLCC. Lors de son audition, il a fini par avouer les faits qui lui étaient reprochés. Il a ensuite été déféré devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I, où il devra répondre de ses agissements délictueux.
Il est important de rappeler que l’usurpation de fonction et l’escroquerie constituent des infractions pénales sévèrement punies par le Code pénal du Burkina Faso. Cette affaire souligne la nécessité pour les citoyens de faire preuve de vigilance face aux tentatives d’escroquerie en ligne et de toujours vérifier l’identité de leurs interlocuteurs, en particulier lorsqu’il s’agit de prétendus agents de l’autorité.