Afficher les titres Masquer les titres
La Banque mondiale, un partenaire clé du développement en Afrique, s’apprête à examiner deux propositions de financement majeures pour le Cameroun. Ces projets d’infrastructure, totalisant 230,8 milliards de francs CFA, représentent un soutien significatif pour le pays. L’approbation par le Conseil d’administration de l’institution est attendue en mai 2025, ouvrant potentiellement la voie à des améliorations notables dans les secteurs urbain et de l’eau.
Financements attendus pour le développement
Le directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Cheick Fantamady Kanté, a révélé l’information lors de la revue conjointe du portefeuille de l’institution. Ces deux projets représentent un investissement considérable de 400 millions de dollars américains. Chaque initiative est évaluée à 200 millions de dollars, soit 115,4 milliards de francs CFA.
Le premier projet, intitulé « Villes et gestion foncière durables » (PVGFD), succède au Programme de développement des villes inclusives et résilientes (PDVIR). Sa clôture est prévue pour le 30 juin 2025. Ce projet ambitieux, piloté par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain, vise à transformer certaines villes camerounaises.
L’accent est mis sur l’amélioration de l’administration foncière et l’accès aux infrastructures essentielles. Les villes de Yaoundé et Douala sont particulièrement concernées par ces améliorations. Le projet englobe la modernisation des systèmes d’administration des terrains urbains. Il prévoit aussi la mise en place d’un système de gestion, de suivi et d’évaluation rigoureux.
Des interventions d’urgence contingente sont également incluses pour faire face aux imprévus. L’objectif principal est de favoriser un développement urbain à la fois transformateur et résilient face aux défis climatiques. Selon les informations disponibles, il s’agit de la « promotion d’une amélioration urbaine qui soit transformatrice et intelligente face au climat ».
Le second projet d’envergure est le Projet de sécurisation des ressources en eau et d’amélioration de l’accès aux ouvrages et services d’eau potable et d’assainissement au Cameroun (SEWASH). La Banque mondiale le présente comme la première phase d’un programme beaucoup plus vaste. Ce programme global s’élève à 950 millions de dollars américains, soit environ 550 milliards de francs CFA.
L’objectif primordial de cette première phase est d’améliorer significativement l’accès à l’eau potable. Il vise également à étendre les services d’assainissement dans les zones urbaines et rurales du Cameroun. L’institution de Bretton Woods précise que ce projet a pour but d’ « augmenter la capacité d’approvisionnement en eau potable, réduire les risques de maladies hydriques, de renforcer la sécurité hydrique, d’améliorer la santé publique et les conditions de vie des populations locales, renforcer les capacités institutionnelles pour la gestion durable des ressources en eau tout en contribuant au développement durable ».
Lire aussi : Cameroun : 61,5 M USD pour booster les PME féminines
Implications pour le développement futur
L’approbation de ces deux projets par la Banque mondiale pourrait avoir des retombées considérables pour le Cameroun. L’amélioration de la gestion foncière et des infrastructures urbaines devrait stimuler le développement économique et améliorer la qualité de vie dans les grandes villes. De même, un accès accru à l’eau potable et à l’assainissement aura un impact positif sur la santé publique et le bien-être des populations, tant en milieu urbain que rural. Ces initiatives témoignent de l’engagement continu de la Banque mondiale à soutenir les efforts de développement du Cameroun dans des secteurs clés.