La ville de Niakara en Côte d’Ivoire a récemment connu deux incendies importants, survenus les 31 mars et 8 mai 2025. Ces événements tragiques ont ravivé les inquiétudes concernant la vente illicite de carburant le long de la route nationale A3. La population locale considère cette activité comme dangereuse et exprime de plus en plus son désaccord. Des sources locales ont partagé ces informations avec l’AIP ce vendredi 9 mai.
Côte d’Ivoire : danger du commerce illégal de carburant à Niakara
Le premier incendie, qui s’est déclaré dans la nuit du 31 mars, aurait été causé par un mégot de cigarette jeté près d’un lieu de stockage clandestin. Cet incident a entraîné des pertes matérielles estimées à 15 millions de francs CFA. Le second sinistre, plus récent, a éclaté dans la matinée du jeudi 8 mai. Il a détruit cinq commerces, plusieurs motos et provoqué une coupure d’électricité dans une partie de la ville.
À chaque incendie, les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers civils et les secouristes volontaires se sont mobilisés rapidement. Les autorités locales ont également participé aux efforts pour maîtriser les flammes et sécuriser la zone touchée. Une vendeuse ambulante installée près de la Nationale A3, Korotoumou Ouattara, a exprimé son indignation face à cette situation. « Deux dangereux incendies ravageurs liés au commerce illégal et en plein air de carburant; cette activité de contrebande est connue de tous dans la ville de Niakara », a-t-elle déclaré. Une source sécuritaire locale a confirmé ces propos et a déploré l’inaction face à cette activité connue de tous.
Bien que Niakara en Côte d’Ivoire dispose désormais de trois stations-service, contre une seule en 2002, plus d’une dizaine de points de vente illégaux persistent. Ces commerces vendent du carburant dans des contenants non adaptés, souvent exposés au soleil et à proximité des habitations. Cette pratique, appelée communément « vente de carburant par terre », a connu un recul après 2011, suite à la crise politico-militaire de 2002. Cependant, sa récente recrudescence inquiète vivement les habitants et les usagers de la Nationale A3 en Côte d’Ivoire .
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Demandes de mesures et d’enquêtes
Les habitants et les usagers de la route nationale A3 demandent des mesures strictes pour interdire ce commerce illégal. Ils sollicitent également un renforcement des moyens des services de secours. Un soutien accru de l’Office national de la protection civile (ONPC) est réclamé. Cette aide permettrait une meilleure prévention et une intervention plus rapide en cas de sinistre.
Par ailleurs, une enquête a été ouverte par le commissariat local. Cette investigation vise à déterminer les causes exactes de l’incendie du 8 mai, survenu vers 10 heures. L’enquête cherchera également à établir les responsabilités de cet événement.