Ce jeudi 17 juillet 2025 marque la fin officielle des Éléments Français au Sénégal (EFS). Leur mission principale était de mener des actions de coopération opérationnelle avec les forces armées sénégalaises.
France-Sénégal : fin de la coopération militaire permanente
Une cérémonie officielle de restitution des dernières installations françaises s’est déroulée ce jeudi à Dakar. Elle acte la fin de la présence militaire permanente de la France au Sénégal, mais également en Afrique centrale et de l’Ouest. L’armée française, présente au Sénégal depuis 1960, quitte le pays après plus de soixante ans de collaboration militaire.
Le « camp Geille », plus grande base française située dans la capitale, ainsi que l’escale aéronautique militaire installée à l’aéroport international de Dakar, seront remis aux autorités sénégalaises en présence du général Mbaye Cissé, chef d’état-major des armées du Sénégal, et du général Pascal Ianni, commandant des forces françaises en Afrique.
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Cette opération s’inscrit dans un contexte de retrait qui a démarré en mars dernier, avec la restitution progressive de plusieurs sites militaires. Elle fait aussi écho aux désengagements successifs de l’armée française dans la région : au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, et plus récemment au Gabon, où la base française a été transformée en camp de formation conjoint. Ce retrait marque un cap important dans la redéfinition de la stratégie militaire française sur le continent africain.
Au Sénégal, le retrait fait suite à une concertation entre les autorités du nouveau régime et les autorités françaises. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait d’abord donné le ton en déclarant que « le Sénégal est un pays indépendant, un pays souverain. Et la souveraineté ne s’accommode pas avec la présence de bases militaires étrangères ».