L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, ont été transférés de la prison centrale de Libreville vers leur résidence familiale de La Sablière. Cette décision intervient après 19 mois de détention. Désormais assignés à résidence, leur liberté reste encadrée par les autorités judiciaires du pays.
Gabon : résidence surveillée pour l’ancienne première dame et son fils
Sylvia Bongo et Noureddin Bongo ne sont plus incarcérés à la prison centrale de Libreville, selon plusieurs sources locales. Bien que le gouvernement gabonais n’ait pas encore officialisé cette information, des sources judiciaires et proches du dossier confirment ce changement de situation. Ils ont rejoint l’ancien président Ali Bongo Ondimba, qui réside à La Sablière depuis le coup d’État du 30 août 2023. Leur libération de prison s’accompagne d’une assignation à résidence, ce qui signifie que leur liberté reste soumise à des restrictions strictes. Les deux personnalités doivent se tenir à disposition de la justice pour toute éventuelle réquisition.
Un proche du dossier a confié à RFI : « Cette évolution fait suite à un accord ». Cependant, il n’a fourni aucun détail concernant la nature ou les signataires de ce compromis. Ce changement de statut survient une semaine après l’investiture du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête de l’État gabonais. Auparavant, l’Union africaine avait recommandé, le 30 avril dernier, la libération immédiate de Sylvia et Noureddin Bongo. L’organisation avait également levé les sanctions imposées au Gabon après le renversement du régime Bongo. Malgré cette recommandation, ils n’ont pas recouvré une pleine liberté, mais ont été placés en résidence surveillée.
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Cette mesure de placement en résidence surveillée soulève des questions quant à la suite des procédures judiciaires engagées à l’encontre de Sylvia et Noureddin Bongo. Leur transfert de prison intervient dans un contexte politique gabonais en pleine mutation, suite au coup d’État d’août 2023. L’évolution de leur situation juridique pourrait dépendre des développements politiques futurs et des décisions des nouvelles autorités en place. La communauté internationale observe attentivement ces événements, notamment après les recommandations de l’Union africaine concernant leur libération. La nécessité de concilier la justice et la stabilité politique demeure un enjeu majeur pour le Gabon dans les mois à venir.