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À l’occasion du cinquantième anniversaire de la CEDEAO, le Ghana a surpris plus d’un observateur en tendant une main fraternelle à ses voisins du Sahel. Malgré leur décision de quitter l’organisation régionale, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, désormais unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont reçu une invitation symbolique pour participer aux festivités. Ce geste audacieux intervient dans un contexte régional particulièrement tendu, marqué par des divisions profondes et des défis sécuritaires croissants.
Un anniversaire sous le signe de l’ouverture
Le Ghana se prépare activement à célébrer le jubilé d’or de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Fondée en 1975, cette organisation a longtemps incarné l’espoir d’une intégration régionale réussie, axée sur la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que sur une coopération économique et une stabilité politique durables. Cet événement commémoratif représente à la fois un moment de rétrospection sur le chemin parcouru et une occasion cruciale d’examiner les défis futurs qui attendent l’espace ouest-africain.
Malgré le retrait remarqué du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO en janvier 2024, le président ghanéen, John Dramani Mahama, a pris une initiative surprenante en adressant une invitation symbolique à ces trois nations, qui forment aujourd’hui l’AES. Cette décision, bien qu’inattendue pour certains, révèle une volonté manifeste de favoriser une désescalade diplomatique dans la région.
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Pour Accra, maintenir un lien, même fragile, avec ces anciens membres de la CEDEAO apparaît comme une démarche stratégique et potentiellement porteuse d’avenir, dans une sous-région confrontée à des désaccords politiques et sécuritaires majeurs.
L’Alliance des États du Sahel a vu le jour en réponse à des différends persistants avec la CEDEAO, notamment concernant la gestion des transitions militaires dans la région. En choisissant de quitter l’organisation ouest-africaine, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont clairement marqué une rupture avec une structure qu’ils percevaient comme éloignée de leurs priorités souveraines.
Cependant, l’invitation du Ghana pourrait bien initier une nouvelle dynamique, en rouvrant la porte à un dialogue constructif entre les parties. La présence, même symbolique, de l’AES aux célébrations du cinquantenaire de la CEDEAO pourrait être interprétée comme un premier pas significatif vers une éventuelle réconciliation régionale.
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Un avenir régional à construire ensemble
Ce cinquantième anniversaire de la CEDEAO survient à un moment critique pour l’Afrique de l’Ouest. Face à l’intensification des défis sécuritaires, économiques et politiques, l’unité régionale se trouve plus que jamais mise à rude épreuve. Le geste d’Accra rappelle avec force que l’avenir de la sous-région ne peut se construire sans l’établissement de passerelles de communication et de compréhension mutuelle.
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À travers cette invitation, le Ghana envoie un message clair : au-delà des divergences et des tensions actuelles, le dialogue demeure une voie essentielle pour bâtir un avenir commun et prospère pour tous les peuples de la région.
