Le Nigéria vise un cheptel de 400 Millions et un PIB agricole boosté

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Le gouvernement nigérian nourrit une ambition audacieuse pour son secteur de l’élevage. Il vise à multiplier par deux le nombre de têtes de bétail national au cours de la prochaine décennie. Cette initiative stratégique s’inscrit dans une volonté de renforcer la contribution de l’élevage à l’économie du pays. L’accent sera mis sur le développement de l’industrie des aliments pour animaux, considérée comme un pilier essentiel de cette nouvelle stratégie de croissance.

Objectif de croissance ambitieux

Le ministre du Développement de l’élevage, Idi Maiha, a révélé le 15 avril que le Nigéria ambitionne d’atteindre environ 400 millions de têtes de bétail d’ici les dix prochaines années. Ce chiffre représente un bond considérable par rapport aux 166 millions de têtes recensées en 2021, composées principalement d’ovins, de caprins et de bovins. Selon le ministre, cette expansion significative devrait permettre de plus que doubler la contribution du secteur de l’élevage au produit intérieur brut (PIB), passant de 32 milliards de dollars actuellement à 74 milliards de dollars d’ici 2035.

Pour concrétiser cette vision, les autorités nigérianes misent en grande partie sur la mise en œuvre d’une politique nationale actuellement en élaboration. Cette politique vise à stimuler la production d’aliments et de fourrages afin de soutenir efficacement les éleveurs du pays. L’objectif principal est de résoudre les problèmes persistants tels que l’insuffisance de l’offre d’aliments pour animaux, le contrôle de qualité inadéquat, la faiblesse du cadre réglementaire et la participation limitée du secteur privé dans cette industrie cruciale.

Selon M. Maiha, « Cette nouvelle politique représente une réponse stratégique et inclusive à ces défis ». Il ajoute qu’elle « propose un cadre exhaustif pour améliorer la production d’aliments et de fourrages, stimuler les investissements, soutenir la recherche et le développement, assurer le respect des normes de qualité et améliorer la coordination entre les parties prenantes ». Winnie Lai-Solarin, directrice du développement des ruminants et monogastriques au sein du ministère du Développement de l’élevage, souligne l’importance de cette initiative en déclarant : « Il s’agit de la première politique du pays qui encadrera la production, la transformation, la commercialisation et l’utilisation des aliments et fourrages au Nigéria ».

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Enjeux et perspectives

Sachant que les aliments et les fourrages représentent plus de 70 % des coûts de production dans le secteur de l’élevage, l’enjeu majeur ne se limite pas à garantir une production en quantité suffisante. Il est tout aussi crucial de faciliter l’accès à ces ressources pour les éleveurs à travers le pays. La réussite de cette politique ambitieuse aura un impact significatif sur la croissance économique du Nigéria et sur les moyens de subsistance de nombreux acteurs du secteur agricole. Le gouvernement semble déterminé à transformer l’industrie des aliments pour animaux en un moteur clé de son développement économique futur.

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