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Le Sénégal ambitionne de redonner vie au projet de modernisation de la ligne ferroviaire Dakar-Tambacounda, une initiative d’envergure longtemps mise en suspens. Cette démarche, confirmée par les autorités actuelles, vise à transformer une infrastructure vieillissante en un axe de transport moderne et performant. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Dieme, a récemment éclairci les perspectives de ce chantier colossal, annonçant un horizon de réalisation s’étalant sur cinq à dix ans.
Modernisation progressive de la ligne
Le gouvernement sénégalais envisage une approche pragmatique pour la concrétisation de ce projet ferroviaire crucial. Selon les déclarations du ministre Yankhoba Dieme, une exécution par étapes est privilégiée pour atteindre des résultats tangibles plus rapidement. « Nous travaillons à obtenir des livrables intermédiaires. Par exemple, nous pourrions commencer par la réhabilitation des anciens rails métriques, avant de poser les nouveaux rails à écartement standard », a-t-il précisé. Cette stratégie permettrait d’améliorer l’existant tout en préparant le terrain pour l’infrastructure future.
La modernisation prévoit l’acquisition de 32 rames de train ultramodernes, la construction de gares repensées et l’aménagement d’un port sec localisé soit à Kidira, soit à Tambacounda. Le coût total de ces travaux est estimé à 1200 milliards de francs CFA, soit environ 2,1 milliards de dollars américains. La question du financement demeure une étape cruciale, particulièrement dans un contexte économique où la réduction de l’endettement national est une priorité. Les détails concernant la mobilisation de ces fonds n’ont pas encore été communiqués publiquement.
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Impacts économiques et régionaux attendus
Ce plan de modernisation de l’infrastructure ferroviaire ambitionne de dynamiser le désenclavement de la partie orientale du Sénégal. Il devrait également stimuler significativement le développement économique des régions intérieures du pays. Cette voie ferrée joue un rôle essentiel dans le cadre de l’intégration régionale. Elle facilite l’acheminement des marchandises importées et exportées par le Mali, un pays voisin sans accès direct à la mer. Le port de Dakar constitue pour le Mali un point logistique primordial pour ses échanges commerciaux avec le reste du monde.
