Un premier vol transportant des migrants béninois en provenance d’Algérie a atterri à Cotonou le mardi 3 décembre 2024. Ce vol a permis le retour de 150 ressortissants béninois sur leur terre natale. Ces derniers, loin d’être abandonnés à leur sort, bénéficient d’un accompagnement complet.
Rapatriement des migrants béninois d’Algérie : un retour encadré pour restaurer la dignité des migrants
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec l’Union européenne, a mis en place un dispositif d’accueil pour ces migrants. Ce premier groupe fait partie d’un total accumulé à plus de 200 Béninois bloqués en Algérie, ayant exprimé leur souhait de rentrer au pays.
À leur arrivée à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, un accueil chaleureux leur a été réservé aux migrants béninois. Ils ont bénéficié d’une assistance psycho-sociale et médicale assurée par des professionnels, d’un soutien financier, ainsi que de services d’hébergement et de restauration pendant 24 heures. Une équipe spécialisée a également pris le temps de les écouter afin d’évaluer leurs besoins spécifiques pour une réinsertion réussie.
Témoignages poignants d’un retour au bercail
Désormais au bercail, les migrants béninois ont exprimé leur joie de retrouver leur pays. Selon leurs dires, les souffrances endurées dans leur parcours de migrants sont invivables et la seule alternative c’était de rentrer au pays. Parti dans l’espoir d’une vie meilleure, ils ont compris que le bonheur peut être chez soi. « Je suis tellement content d’être à la maison ! De l’autres côté du monde, franchement ça n’a pas été ! L’objectif n’a pas été atteint. Il y a des ambitions particulières, mais ici au pays, on voit qu’il y a à la joie et c’est vraiment là où on peut réussir », a confié un migrant au micro de Bip radio.
Pour d’autres, le retour est avant tout une occasion de tourner une page difficile de leur vie. « Le voyage a été long et difficile, mais aujourd’hui je suis chez moi. Je suis vraiment contente. Je ne pense pas repartir », a déclaré une autre migrante. Derrière ces mots simples se cache une détermination renouvelée à reconstruire une vie paisible et stable dans un environnement qu’elle connaît et qu’elle estime sécurisant.
Ces paroles traduisent non seulement la désillusion face à leurs attentes initiales, mais aussi l’espoir d’un renouveau sur leur terre d’origine. Les récits des migrants béninois rapatriés renvoient aussi une prise de conscience : partir à l’étranger n’est pas toujours synonyme d’une meilleure vie. Il faut juste travailler et croire en ce que l’on peut accomplir chez soi.
Ces témoignages sont autant de leçons de vie que de messages d’espoir, et un appel aux gouvernants pour la valorisation des opportunités locales. Ils rappellent aussi l’importance d’un accompagnement renforcé au profit des jeunes porteurs d’idées.