Le Burkina Faso continue de consolider ses relations avec la Russie en scellant un nouvel accord stratégique dans le secteur minier. Ce partenariat, signé entre l’État burkinabè et la société russe Nordgold, confirme que l’intérêt de Moscou pour le Burkina Faso dépasse largement le cadre sécuritaire et s’étend désormais à d’autres secteurs clés de l’économie, notamment celui des ressources naturelles.
Projet aurifère à Niou : Nordgold décroche une licence minière au Burkina Faso
La société russe Nordgold vient d’obtenir l’aval du régime militaire burkinabè pour exploiter un nouveau projet minier à Niou, dans la province de Kourwéogo, située dans la région du Plateau-Central. Ce projet aurifère couvre une superficie de 52,8 kilomètres carrés (soit environ 20,4 miles carrés). Nordgold prend ainsi la relève de Jilbey Burkina, qui avait jusque-là assuré l’exploration du site.
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Les prévisions tablent sur une production de 20,22 tonnes d’or sur une période de huit ans. Cette exploitation devrait générer environ 51,5 milliards de francs CFA pour le budget national, auxquels s’ajouteraient 7,06 milliards de francs CFA destinés au Fonds des richesses minières.
Un secteur aurifère en plein essor
Ces dernières années, le Burkina Faso s’est imposé comme l’un des acteurs majeurs de la production aurifère en Afrique de l’Ouest. En 2023, l’ONG Swissaid estimait que le pays avait produit plus de 57 tonnes d’or, consolidant ainsi sa place parmi les plus grands producteurs du continent. Avec le lancement du projet de Niou, les autorités burkinabè ambitionnent non seulement de maintenir cette dynamique, mais aussi de battre un nouveau record de production.
Ce nouvel accord illustre la volonté de Ouagadougou de diversifier ses partenariats économiques tout en valorisant davantage ses ressources minières au profit du développement national.