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De fortes pluies ont transformé des quartiers de Kinshasa en zones sinistrées. La montée des eaux a causé la mort d’une trentaine de personnes. L’urbanisation anarchique de la capitale congolaise aggrave les conséquences de ces intempéries.
Des quartiers dévastés en RDC
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo ( RDC), a été frappée par des inondations dévastatrices. Les pluies torrentielles, qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi, ont provoqué une montée rapide des eaux. Des quartiers entiers, situés en périphérie de la ville, ont été submergés. Le docteur Patricien Gongo Abakazi, ministre provincial de la santé, a déclaré à l’AFP : « Pour l’instant, on est à une trentaine de morts. » Les victimes ont péri noyées ou sous l’effondrement de leurs habitations.
Dans la commune de Masina, à l’est de Kinshasa, les habitants ont été surpris par la montée soudaine des eaux. Orline, une résidente, raconte : « Vers 14 heures [samedi], nous avons brusquement constaté la montée des eaux dans la parcelle, cela ne faisait que monter davantage. » La panique s’est emparée du quartier, et les familles ont dû fuir en emportant leurs enfants. Le quartier Debonhomme a également subi de lourds dégâts. Des dizaines de voitures ont été englouties par les eaux. Les habitants se déplacent en pirogue ou à la nage dans les rues inondées.
Christophe Bola, un fonctionnaire habitant le quartier Ndanu, témoigne : « L’eau a atteint 1,5 mètre de hauteur, nous avons juste sauvé nos vies, tout est resté piégé dans la maison. » La route nationale 1, axe principal de la capitale, a été coupée à la circulation. Les embouteillages ont paralysé la ville, déjà connue pour ses problèmes de circulation.
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La colère monte
Face à l’ampleur de la catastrophe, la colère des habitants gronde. Ils reprochent aux autorités de la RDC leur réaction tardive et insuffisante. Les inondations sont un fléau récurrent à Kinshasa. Le manque d’entretien des voies d’évacuation des eaux et l’urbanisation anarchique aggravent la situation. Les quartiers périphériques, pauvres et densément peuplés, sont particulièrement vulnérables.
Les pluies extrêmes qui ont frappé l’Afrique centrale ont également touché la Guinée équatoriale et le Gabon. Selon l’OCHA, environ 6,9 millions de personnes ont été affectées par les inondations en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale en 2024.