En République Démocratique du Congo (RDC), un événement tragique s’est produit à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024, une tentative d’évasion a dégénéré en affrontements violents, faisant plusieurs morts et blessés.
RDC: 129 morts et des blessés après une nuit d’émeute à la prison centrale
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour rétablir l’ordre et sécuriser la prison. Mais plusieurs dégâts matériels et des pertes en vie humaines ont été enregistrés. D’après le ministre de l’intérieur, Jacquemain Shabani, « le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts dont 24 par balles après sommation ». Toutefois, les témoignages recueillis sur place par la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) dressent un bilan plus lourd. Ainsi, ils évoquent un nombre important de décès et d’évasions.
Cependant, les causes exactes de ces violences restent à éclaircir, mais plusieurs éléments semblent indiquer une situation tendue au sein de l’établissement pénitentiaire. La cohabitation entre militaires et civils détenus serait notamment pointée du doigt comme un facteur aggravant, selon le président de FBCP.
Cette nouvelle émeute rappelle le drame survenu en 2017, lors duquel une évasion massive avait déjà causé de nombreuses pertes en vies humaines. Pour ce faire, les organisations de défense des droits de l’homme appellent les autorités à prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions de détention et prévenir de nouvelles tragédies.
Pour rappel, une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités et les circonstances exactes de ces événements en RDC. La directrice adjointe de la prison a été arrêtée dans ce cadre, précise la Fondation Bill Clinton.