Le PDCI-RDA, par la voix de son avocat, a repondu au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui saluait lundi 19 août 2019, l’adoption et la promulgation de la nouvelle loi portant recomposition de la composition électorale indépendante (CEI).
Recomposition de la CEI: Le PDCI-RDA s’insurge contre la réaction du président de la commission de l’UA
L’avocat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Me Suy Bi, n’a pas attendu longtemps pour réagir au communiqué signé du président de la Commission de la l’Union africaine sur la nouvelle loi ivoirienne portant recomposition de la commission électorale indépendante (CEI). « La position du président de la commission de l’UA n’est ni la position de l’UA ni celle de la Cour africaine des droits de l’homme», a argué Me Suy Bi dans les colonnes du Nouveau Réveil.
La nouvelle loi portant recomposition de la CEI, faut-il le souligner, divise formellement opposition et pouvoir ivoiriens à plus d’un an de la prochaine élection présidentielle. Le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, les mouvements de soutien à l’ex-chef du Parlement ivoirien Guillaume Soro, le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo et plusieurs oraganisations de la société civile, dénoncent tous une mouture de l’institution taillée à la mesure du pouvoir en place. Et donc incapable de garantir aux ivoiriens la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles. En clair, pour l’opposition, « cette nouvelle CEI ne respecte pas la lettre et l’esprit de la Cour africaine des droits de l’homme ». Une position que ne soutient pas Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union Africaine (PCUA).
Le Tchadien se réjouit en effet de l’adoption et de la promulgation de la nouvelle CEI. Estimant que celle-ci, contrairement aux appréhensions de l’opposition, s’inscrit « dans la lettre et dans l’esprit » de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme. « Faisant suite à l’adoption par les deux chambres du Parlement de la loi portant recomposition de la Commission Électorale Indépendante en Côte d’Ivoire et à sa promulgation, le Président de la Commission de l’Union Africaine se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement », s’est-il félicité.
Non sans manquer de saluer l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens et de la société civile pour leur volonté d’aller à des élections apaisées. «Le PCUA salue l’ensemble des acteurs politiques en Côte d’Ivoire, y compris les organisations de la société civile, pour leur attachement aux valeurs démocratiques prônées par l’Union africaine et les encourage dans leur volonté à aller à des élections paisibles dans l’intérêt du peuple ivoirien », a-t-il dit.